Des confinements pourraient-ils être décidés uniquement dans certaines villes ou régions ? (photo d'illustration) 0:52
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Margaux Lannuzel , modifié à
Au micro d'Europe 1, le chef du service des maladies infectieuses à l'hôpital Tenon, Gilles Pialoux, appelle à la mise en place de "politiques de confinement en fonction des besoins locaux" en cas de seconde vague de l'épidémie de coronavirus. 
INTERVIEW

Comment gérer une "deuxième vague" épidémique de coronavirus ? La question fait débat, alors que les indicateurs tendent, depuis plusieurs semaines maintenant, à démontrer que le virus circule activement au sein de la population française. Invité d'Europe 1, le chef du service des maladies infectieuses de l'hôpital Tenon, Gilles Pialoux, plaide pour des politiques adaptées à l'échelles locales

"Une seconde vague serait beaucoup plus difficile à gérer"

"L'idée et la logique, qui va aux confins de la science et de la politique, c'est d'avoir des politiques de confinement en fonction des besoins locaux", explique l'auteur de Nous n'étions pas prêts, publié aux éditions JC Lattès. Des politiques d'autant plus nécessaires, selon lui, qu'"on a une vraie inquiétude sur le nombre de malades qui rentrent à l’hôpital. Une seconde vague serait beaucoup plus difficile à gérer, car les personnels sont épuisés". 

"Pendant la première vague, les pays qui sont déconcentrés, je pense à l'Allemagne et à la Suisse, ont mieux géré l'épidémie qu'avec un système pyramidal, descendant comme on l'a fait pour la première vague en France", appuie le spécialiste. "Si cette circulation du virus est durable, il va falloir confiner soit régionalement, soit localement, soit en fonction des populations ciblées", estime-t-il donc.