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Céline Brégand
Très sollicités depuis le début de l'épidémie de coronavirus, les pharmaciens commencent à voir quelques améliorations. Selon Gilles Bonnefond, le président de l’Union des syndicats des pharmaciens d’officine, il n'y a pas plus de pénurie de médicaments qu'avant la crise, et la situation des masques et du gel hydroalcoolique progresse.
INTERVIEW

Comme les autres soignants, les pharmaciens sont, depuis le début de l'épidémie de coronavirus, en première ligne pour apporter les soins à la population. Après plus d'un mois de confinement, Gilles Bonnefond, le président de l’Union des syndicats des pharmaciens d’officine, assure dans "Sans rendez-vous" mercredi qu'actuellement, il n'y a "pas plus de rupture" de médicaments "que d'habitude".

"On a anticipé sur les ruptures de stock de paracétamol, on a limité la dispensation des boîtes à une ou deux s'il y avait des symptômes, donc on n'a pas de signes de rupture pour le paracétamol", détaille Gilles Bonnefond. Pour les autres médicaments en ville, le syndicaliste assure que les pharmaciens connaissent "des ruptures classiques" mais que grâce aux génériques, ils arrivent à s'approvisionner.

"Par contre les tensions sont réelles au niveau des hôpitaux", constate-t-il. 

Du mieux du coté des masques et du gel hydroalcoolique

Pendant la crise de coronavirus, les pharmacies ont dû faire face à une pénurie de masques chirurgicaux, réservés aux seuls personnels de santé depuis un décret daté du 3 mars. Depuis plusieurs semaines, les pharmaciens demandaient à l'Etat de pouvoir vendre des masques à la population.

Mardi, le ministre de la Santé Olivier Véran a ouvert la voie en déclarant que "des masques en tissu, réutilisables et répondant à des normes de filtration du virus vont être progressivement déployés partout en France, avec l’appui notamment des pharmacies". Une possibilité qui, si elle s'officialise, est "légitime" selon Gilles Bonnefond. Les supermarchés, les bureaux de tabac et les bureaux de poste sont également une piste pour être un point de distribution de ces masques grand public.

Quant au gel hydroalcoolique, "ça va beaucoup mieux", assure Gilles Bonnefond. "On a pu en fabriquer selon la formule de l'OMS. On a réussi à avoir un approvisionnement en alcool. Et on commence à retrouver des flacons", se réjouit-il. De plus, "les industriels ont réussi à fabriquer du gel et à en mettre à disposition des pharmacies".