Coronavirus : l'opérateur funéraire de Rungis annonce prendre "à sa charge tous les frais"

Une polémique avait éclaté sur les tarifs pratiqués par l'opérateur de la morgue de Rungis.
Une polémique avait éclaté sur les tarifs pratiqués par l'opérateur de la morgue de Rungis. © GEOFFROY VAN DER HASSELT / AFP
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avec AFP , modifié à
Une polémique avait éclaté jeudi sur les tarifs pratiqués par l'opérateur privé gérant la morgue provisoire du marché de Rungis. Vendredi, dans un communiqué, ce même opérateur a annoncé qu'il prendrait "à sa charge tous les frais".

L'opérateur funéraire OGF, en charge de la gestion de l'accueil des cercueils à Rungis et visé par une polémique sur les tarifs pratiqués en cette période de coronavirus, a annoncé vendredi "qu'il prendra à sa charge tous les frais".

"Le groupe OGF ne veut pas ajouter à la douleur des familles et annonce qu'il prendra à sa charge tous les frais relatifs à ce funérarium temporaire, à compter de ce jour et jusqu'à sa fermeture", écrit-il dans un communiqué où il dénonce "une polémique tout à fait injustifiée et déplacée". "En conséquence, aucune entreprise de Pompes Funèbres ne peut facturer des frais pour l'utilisation de ce dépositoire et les services qui y sont rendus", est-il précisé.

Le ministre de l'Intérieur réclame un "contrôle" des tarifs

Dans la matinée vendredi, le groupe avait déjà déclaré dans un communiqué que les "montants [étaient] très inférieurs à une admission avant mise en bière et l'utilisation des installations techniques dans un funérarium classique". Après un début de polémique autour de la gestion des cercueil dans un hall du marché de Rungis, le ministre de l'Intérieur avait demandé jeudi un "contrôle" des tarifs demandés aux familles endeuillées.

 

"Un forfait de prise en charge comprenant les six premiers jours de séjour est ainsi facturé 159 euros. Si le séjour doit se prolonger, une tarification complémentaire de 35 euros à la journée s'applique", avait confirmait OGF. Le ministre de l'Intérieur avait annoncé jeudi soir que ces frais supplémentaires seraient pris en charge par l'Etat.

Un mode de fonctionnement inédit

La Préfecture de Police de Paris a confié début avril au groupe OGF la mise en place et la gestion du dépositoire dans un bâtiment situé dans un hall du marché de Rungis. "Toutes les équipes du groupe OGF se sont donc mobilisées pour mettre en place ce dispositif exceptionnel en un temps record", selon OGF.

 

L'opérateur funéraire salue également les "renforts de collaborateurs de province". "Une trentaine de personnes se relaient ainsi du matin au soir, sept jours sur sept, pour en assurer le bon fonctionnement", selon OGF. "Aujourd'hui 6.000 collaborateurs travaillent dans toute la France pour assurer la continuité des services et le groupe les remercie de leur investissement et mobilisation en cette période", ajoute OGF.