Manifestation à Rennes contre la loi Travail (photo d'illustration) 1:00
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Marion Dubreuil, édité par Ariel Guez
Si en raison du confinement, les défilés du 1er mai n'auront pas lieu, certains groupes "d'ultra-gauche" préparent déjà la fin du confinement et le "jour d'après". Une situation sur les réseaux sociaux qui inquiètent les services de renseignement, qui craignent désormais que le déconfinement soit ponctué d'actions violentes. 

"Les réseaux d’ultra-droite et d’ultra-gauche sont actifs sur le Net et préparent des actes à la sortie du confinement". Lors de son audition début avril à l'Assemblée nationale sur la gestion de la crise sanitaire du coronavirus, le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner a mis en garde contre ce que les groupes "d'ultra-droite" ou "d'ultra-gauche" appellent le "jour d'après". Car depuis le début du confinement, les services de renseignement sont inquiets face à un durcissement de la contestation sociale qui pourrait émerger une fois les rassemblements et manifestations de nouveau autorisés. 

Unir "Gilets jaunes" et blouses blanches

Pénurie de masques, de gel hydroalcoolique, sentiment d'abandon : à gauche, l'objectif est de capitaliser sur la mauvaise gestion de la crise sanitaire. La convergence des luttes et l'unité entre Gilets jaunes et blouses blanches sont les objectifs affichés. Les services de renseignement constatent sur les réseaux sociaux une montée en puissance d'une idéologie violente qui juge que le phénomène des black blocs est dépassé et qu'il faut désormais frapper plus fort, avec l'espoir que la crise débouche sur un nouveau modèle de société.

"Rien n'indique qu'un passage à l'acte est prévu"

Les cibles futures de ces groupes très actifs seraient variées : les bornes 5G les voies SNCF, les bâtiments publics : tout ce qui représente l'État, avec pour modèle le type d'opérations menées par l'Action directe dans les années 80. Pour autant, selon une source des services de renseignements consultée par nos confrères de France Info, "rien n’indique qu’un passage à l’acte est prévu par ceux qui appellent à l’action violente sur internet".