Coronavirus : les pharmaciens demandent des moyens pour pratiquer les tests antigéniques

"On nous donne la possibilité de poser un diagnostic, ça change complètement la dimension de ce qu'on confiait jusqu'à maintenant aux pharmaciens", a assuré Gilles Bonnefond.
"On nous donne la possibilité de poser un diagnostic, ça change complètement la dimension de ce qu'on confiait jusqu'à maintenant aux pharmaciens", a assuré Gilles Bonnefond. © FRED TANNEAU / AFP
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avec AFP
Les officines réclament notamment le droit de travailler avec des infirmières libérales pour pratiquer les tests antigéniques contre le coronavirus. L'Union syndicale des pharmaciens d'officine (USPO) recommande par ailleurs d'être en binôme pour pratiquer ce test. 

Les pharmacies, désormais autorisées à pratiquer des tests antigéniques qui réduisent les délais de dépistage du coronavirus, demandent des moyens et le droit de travailler avec des infirmières libérales pour pratiquer ces tests, a indiqué dimanche l'Union syndicale des pharmaciens d'officine (USPO). "On nous donne la possibilité de poser un diagnostic, ça change complètement la dimension de ce qu'on confiait jusqu'à maintenant aux pharmaciens", a assuré Gilles Bonnefond, président de l'USPO, 2e syndicat du secteur.

 

Travailler avec des infirmières libérales

Il a assuré être en train d'essayer d'obtenir l'autorisation de travailler avec des infirmières libérales pour pratiquer ces tests, "comme le font déjà les laboratoires". Gilles Bonnefond a également lancé un appel "aux étudiants en médecine, en pharma ou en écoles d'infirmiers" pour venir aider à réaliser ces tests, même si "les jeunes vont être en fin de trimestre et ils préparent des examens donc ils ne seront pas forcément disponibles sur tout le territoire".

 

 

Un résultat en 15 à 30 minutes

L'USPO recommande un protocole pour pratiquer les tests : en binôme, sur rendez-vous, sur des plages horaires bien définies et dans un espace qui pourrait être à l'extérieur de la pharmacie, sous un barnum par exemple. Les tests antigéniques permettent d'obtenir un résultat en 15 à 30 minutes contre plusieurs jours pour les tests PCR pratiqués par des laboratoires débordés. Ils devraient être disponibles début novembre "et ça pourra démarrer très, très vite", a assuré Gilles Bonnefond.

Dans une tribune parue dimanche dans le JDD, le vice-président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF), première organisation syndicale du secteur, a de son côté appelé à ne pas sacrifier les pharmacies. Il a rappelé que "l'impact de la loi de finance de la sécurité sociale correspond à une perte de 285 millions d'euros qui va pénaliser nos officines". "Si rien n'est fait, le nombre d'officines pourrait rapidement diminuer de moitié, et de nombreux Français pourraient voir disparaître leur pharmacie de proximité", a-t-il prévenu.