Les pharmaciens manquent de vaccins anti-grippe. 1:26
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Anne Le Gall, édité par Antoine Terrel , modifié à
En raison de l'épidémie de coronavirus, les personnes âgées et fragiles sont venues en masse se faire vacciner contre la grippe, et plus tôt que d'habitude. Les pharmacies observent des ruptures de stock. "On ne peut pas répondre présent aujourd'hui", déplore Gilles Bonnefond, président de l'Union des syndicats des pharmaciens d'officine.
INFO EUROPE 1

Une dizaine de jours après le lancement de la campagne de vaccination, de nombreuses ruptures de stock sur le vaccin anti-grippe sont recensées. Alors que le rebond de l'épidémie de coronavirus inquiète, les personnes prioritaires sont venues se faire vacciner plus nombreuses et plus tôt que d'habitude, mais les livraisons ne suivent pas. Selon les informations d'Europe 1, alors que nous ne sommes que fin octobre, 70 à 80 % des pharmacies n'ont déjà plus de vaccin anti-grippe. 

"Alors que tout le monde fait la promotion de la vaccination, on ne peut pas répondre présent aujourd'hui", déplore Gilles Bonnefond, président de l'Union des syndicats des pharmaciens d'officine, sur Europe 1. Jugeant la situation incompréhensible, il tire la sonnette d'alarme. "Malheureusement, cette année, les industriels ont décidé de façon unilatérale de donner des vaccins avec plusieurs livraisons étalées entre le mois d'octobre, de novembre et de décembre. On leur dit bien évidemment de livrer beaucoup plus vite, ce qu'ils ne font pas."

Les personnes fragiles sont venues massivement dans les pharmacies

Le ministère de la Santé assure rester vigilant sur ces éventuelles tensions dans les approvisionnements, tout en rappelant que l'épidémie de grippe ne fait en général son apparition qu'aux alentours de Noël. Mais cette année, la situation est particulièrement tendue. Les personnes fragiles sont venues en masse retirer leur vaccin anti-grippe. En dix jours, les pharmacies ont écoulé plus de 60 % du volume de l'année dernière, soit près de sept millions de doses. La bonne nouvelle, confirme-t-on au ministère de la Santé, c'est que jusqu'ici, 85 % de ces vaccins ont bien été remis aux personnes fragiles, ou prioritaires.