Pour être branché à un respirateur, le masque de la marque Decathlon doit être adapté. 4:00
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Jonathan Grelier , modifié à
A l'hôpital Henri-Mondor de Créteil, dans le Val-de-Marne, l'impression 3D est mobilisée pour transformer des masques de snorkeling de la marque Decathlon en matériel médical. "C'est toujours mieux d'utiliser le matériel qui a été fait pour ça", regrette le chirurgien plastique Romain Bosc, mercredi sur Europe 1.
INTERVIEW

Face à l'épidémie de Covid-19, l'heure est à la débrouille dans les hôpitaux. A l'hôpital Henri-Mondor de Créteil, dans le Val-de-Marne, l'impression 3D est ainsi utilisée pour fabriquer des pièces destinées à adapter les masques de snorkeling de la marque Decathlon aux besoins des services de réanimation. "C'est une solution en mode dégradé. C'est toujours mieux d'utiliser le matériel qui a été fait pour ça", constate le chirurgien plastique Romain Bosc, qui oeuvre dans ce but, mercredi sur Europe 1.

Pallier le manque de masques de ventilation

Grâce à ce travail, les soignants espèrent notamment pouvoir pallier au manque de masques de ventilation non invasive branchés sur les respirateurs. Des masques "bien utiles pour les patients qui arrivent en détresse respiratoire", souligne Romain Bosc.

La marque Decathlon l'a bien compris. Depuis lundi, elle a bloqué les ventes de ces masques d'activité aquatique pour les réserver à la médecine. Et coopère également avec les soignants. "Ils ont délivré les plans et les projets de plan à une équipe italienne qui a pu, avec ça, designer des raccords. Avec ce design qu'ils ont mis en partage, on a pu nous-mêmes le modifier par conception assistée par ordinateur et ensuite l'imprimer en 3D et en ce moment nous faisons des tests sur simulateur", explique le chirurgien.

En parallèle, le président de la République Emmanuel Macron a promis mardi quatre milliards d'euros pour financer l'achat de masques, de médicaments et de respirateurs.