Les jeunes ne pensent pas favoriser la transmission du virus. 1:37
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Sarah Calamand édité par Guilhem Dedoyard , modifié à
Les jeunes sont très largement dans le viseur des autorités pour leur responsabilité dans la propagation du virus. Alors que le nombre de cas chez les populations de moins de 45 ans augmente fortement, les jeunes ne croient pas forcément être les coupables.
REPORTAGE

La hausse des contaminations au coronavirus est-elle la faute des jeunes ? Jeudi sur Europe 1, Nadia Hai, ministre déléguée à la Ville, martelait que "les jeunes doivent se soumettre aux recommandations". Le nombre de cas chez les 15-44 ans bondit en tout cas ces derniers jours et les 20-30 ans sont désormais ceux qui se contaminent le plus en France. Mais aux rassemblements entre amis, où ces jeunes ne portent pas forcément le masque et ne respectent pas les mesures de distanciation physique, on réfute parfois cette accusation, comme c'est le cas de ces jeunes qu'Europe 1 a suivis à Paris.

 

"On ne va pas s’arrêter de vivre juste parce que il y'a une résurgence"

"On se fait la bise, on va pas faire plus attention qu’avant, parce qu’on sait que même si on l’a, nous ça nous touche pas". Amaury peut sembler désinvolte quand il retrouve ses amis étudiants en bord de Seine avec du rosé, il prend le risque d’être contaminé mais il l’assure, il ne met pas en danger ses proches. "Si je connais quelqu’un qui a des antécédents médicaux, je sais que je vais faire beaucoup plus attention. On ne veut absolument pas se retrouver dans une situation où on fait partie des gens qui provoquent des secondes vagues".

Pour autant, hors de question de se priver de soirée. "On a passé deux mois confinés, là, c’est l’été, qu’est-ce que tu veux qu’on fasse ? On ne va pas s’arrêter de vivre juste parce que il y'a une résurgence, parce que dans tous les cas ça va revenir", affirme-t-il. 

"Je ne sais si ça change vraiment quelque chose finalement"

Inès et Agneta qui ont à peine vingt ans sont aussi persuadées que cette seconde vague arrivera, mais elles réagissent très différemment, puisqu'elles continuent à se protéger le plus possible. Elles se retrouvent pour jouer aux cartes dans un parc, mais elles garantissent que c’est leur seule entorse aux gestes barrières. "Quand on est avec nos proches on se protège comme on peut, on met le masque. J’évite de voir beaucoup de monde, les transports aussi j'essaie vraiment d’éviter", jurent-elles.

Elles considèrent donc qu’elles ne se relâchent pas mais elles le reconnaissent : difficile de se rendre compte du risque de contagion quand on n’a jamais été malade. Par ailleurs, elles jugent que l'application des règles sanitaires est parfois difficilement applicable : "Dans le métro, c’est compliqué de faire attention, parce que même si on a le masque, on est tous collés, donc je ne sais si ça change vraiment quelque chose finalement".