Coronavirus : l'appel d'un réseau d'Ehpad pour alléger le protocole sanitaire

Ehpad
Yann Reboulleau, PDG du groupe Philogeris spécialisé dans la gestion des Ehpad, demande au gouvernement de desserrer la vis dans ces établissements. © ANNE-CHRISTINE POUJOULAT / AFP
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Ugo Pascolo , modifié à
Invité d'Europe Soir, Yann Reboulleau, PDG du groupe Philogeris spécialisé dans la gestion des Ehpad, demande au gouvernement de desserrer l'étau du protocole sanitaire dans ces établissements. Alors que près de 80% de ses résidents ont reçu une dose de vaccin, il estime que plus rien ne justifie aujourd'hui de maintenir de telles restrictions. 
INTERVIEW

Il demande un allègement du protocole sanitaire dans les Ehpad. Alors que près de 80% des résidents des 17 maisons de retraite gérées par le groupe Philogeris ont reçu leur première dose de vaccin contre le coronavirus, Yann Reboulleau, PDG du groupe, lance un appel au gouvernement sur Europe Soir, lundi : il faut desserrer l'étau dans les Ephad. Selon lui, "plus rien ne justifie" les restrictions aussi strictes du protocole sanitaire en vigueur actuellement dans ces établissements. 

Une situation difficile à vivre

"Nos quelque 1.000 résidents ont du mal à comprendre pourquoi ils vivraient dans le même régime de restrictions qu'ils subissent depuis bientôt un an, alors que presque 80% d'entre eux ont été vaccinés", lance le PDG, se faisant l'écho de ses résidents. Une situation d'autant plus difficile à vivre "que ce vaccin les protège des formes graves". Le temps commence donc à être long pour les patients du réseau Philogeris, qui seront tous vaccinés d'ici à la première semaine de mars, si l'on s'en tient au calendrier vaccinal.

"Les personnes âgées sont patientes, mais n'ont plus beaucoup de temps"

Sans oublier que plus aucun foyer de contamination n'a fait son apparition au sein des établissements du réseau "depuis la mi-janvier", affirme Yann Reboulleau. Et de rappeler que "les personnes âgées sont patientes, mais n'ont plus beaucoup de temps". C'est d'ailleurs ce que lui rapportent les résidents. "Ils nous disent que les jeunes sont impatients alors qu'ils ont la vie devant eux, mais nous on est patient alors qu'on ne l'a plus."