La maire de Marseille Michèle Rubirola fait partie des élus vent debout contre le couvre-feu. 2:00
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Nathalie Chevance, édité par Jonathan Grelier
Comme huit autres métropoles en France, celle d'Aix-Marseille connaîtra un couvre-feu à partir de ce vendredi soir, à minuit. Une décision incompréhensible pour certains élus qui sont vent debout contre le gouvernement. "On est catastrophés !", réagit la maire Les Républicains d'Aix-en-Provence Maryse Joissains, vendredi sur Europe 1.

Dès ce vendredi soir à minuit, le couvre-feu entrera en vigueur dans huit métropoles françaises et en Île-de-France pour lutter contre le Covid-19. Et c'est bien celle d'Aix-Marseille qui semble avoir le plus de mal à accepter cette mesure. Plusieurs élus sont même vent debout contre le gouvernement, car au sein de cette métropole de 92 communes, tout le monde est logé à la même enseigne, mêmes les plus petits villages. "Ils ne réalisent pas l'implication de ce que leurs décisions vont avoir sur l'ensemble de la France. On est catastrophés !", réagit la maire Les Républicains d'Aix-en-Provence Maryse Joissains, vendredi sur Europe 1.

"Cette mesure frappe aux mauvais endroits"

L'élue est sans doute celle qui a les mots les plus durs à l'encontre de la décision. Elle parle "d'amateurisme" et "d'improvisation". "Nous avons des étudiants qui travaillent dans les restaurants pour arrondir leurs fins de mois. Toute une économie de petites gens", déplore-t-elle.

Maryse Joissains est loin d'être la seule édile en colère. La maire écologiste de Marseille, Michèle Rubirola, médecin de profession, critique également ouvertement le couvre-feu. "Comment peut-on ne pas être en colère quand on pense que cette mesure frappe aux mauvais endroits et ne résoudra pas la cause principale ? Quoiqu'on en dise, l'abandon de l'hôpital public depuis des années, c'est ça qui est déplorable", s'indigne l'élue au micro d'Europe 1.

"Comment voulez-vous que la population reçoive ça ?"

Très remontés aussi, les maires des petites communes de la métropole n'acceptent pas de subir le couvre-feu. "Dans une petite commune forestière, rurale, où il n'y a aucun cas de Covid, comment voulez-vous que la population reçoive ça ? Comment peut-on être aussi peu proche de la réalité et du quotidien ?", regrette Georges Cristiani, maire de Mimet.

L'amertume est telle que des élus remettent désormais en cause l'existence même de la Métropole.