Du policier de terrain aux officiers supérieurs en passant par les agents administratifs, chaque fonctionnaire sera prélevé au moyen d'un test naso-pharyngé. 1:29
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Lionel Gougelot, édité par Céline Brégand , modifié à
Un millier de fonctionnaires du commissariat de Lille, soit tout le personnel, va être testé au coronavirus à partir de mercredi après que trois cas positifs ont été confirmés au sein du commissariat. Un dépistage massif, et qui nécessite une grosse logistique, dans le but de briser les chaînes de contamination. 

"Faites-vous tester au moindre doute", préconisait mardi le directeur général de la Santé Jérôme Salomon. Le but ? Identifier les malades pour contenir une épidémie toujours bien présente. Au commissariat de Lille, trois cas positifs de coronavirus ont été confirmés. Alors, pour briser la chaîne de contamination, tout le personnel participe à une grande campagne de dépistage à partir de mercredi.

Un millier de fonctionnaires testés

Le dispositif est d'une telle ampleur que pour cette campagne de dépistage, les infirmières du secteur libéral renforcent les effectifs du laboratoire de virologie du CHU de Lille. Les tests se déroulent à l'intérieur même du commissariat.

Du policier de terrain aux officiers supérieurs, en passant par les agents administratifs, chaque fonctionnaire est prélevé au moyen d'un test naso-pharyngé. Au total, près d'un millier de fonctionnaires sont donc concernés pour une opération qui devrait durer au moins jusqu'à la fin de la semaine.

"Il y a un petit peu d'attente mais c'est logique, car on fait un test massif, avec plusieurs centaines de fonctionnaires convoqués. Le test n'est pas agréable mais il n'est pas douloureux", assure Christian Wulveryck, le commissaire central de Lille Agglomération. 

"Ça rassure tout le monde" 

Chaque résultat est ensuite envoyé au médecin de famille du policier testé. En cas de test positif, celui-ci sera contacté par la brigade Covid de la caisse primaire d'assurance maladie, qui l'incitera à s'isoler et à signaler les personnes susceptibles d'être des cas contacts qui seront à leur tour dépistés. 

"Ça rassure tout le monde. Quand vous avez des cas déclarés dans un service, tout le monde a un peu peur. Trois cas positifs, cela peut sembler dérisoire, mais les policiers font un travail de contact. Il fallait absolument prendre des précautions pour éviter que l'épidémie se répande beaucoup plus qu'elle ne l'a été jusqu'ici", poursuit le commissaire. 

Durant toute cette opération, les mesures de distanciation et le port du masque sont renforcés au sein de l'hôtel de police, même si cela complique les activités des services. Une campagne qui devrait en outre servir de répétition pour d'éventuels autres dépistages massifs organisés si besoin dans d'autres administrations.