Coronavirus : deux régions offrent 100.000 masques à la police
La moitié de ces masques ont été remis ce mercredi par Valérie Pécresse, la présidente de la région Ile-de-France, aux syndicats de police Alliance et Synergie qui vont les redistribuer aux policiers franciliens. 50.000 autres masques ont également été offerts aux policiers par la région Auvergne-Rhône-Alpes.
Après l’appel lancé fin mars par le syndicat Alliance aux grandes entreprises et aux collectivités pour qu’elles offrent des masques de protection aux policiers, la région Ile-de-France a fait don ce mercredi matin de 50.000 masques de protection. Ces équipements ont été remis aux représentants des syndicats Alliance et Synergie. Mardi, 50.000 autres masques ont également été offerts aux policiers nationaux de la région Auvergne-Rhône-Alpes par son président, Laurent Wauquiez.
"Si nous n’avions pas les présidences de régions, si nous n’avions pas les sociétés qui répondent favorablement à notre demande, on aurait des difficultés supplémentaires pour avoir des masques. Malheureusement ces dons ne sont pas encore suffisants parce qu’il nous en faudrait des millions pour qu’on puisse enfin être protégés correctement", souligne sur Europe 1 Fabien Vanhemelryck, le secrétaire général d’Alliance Police nationale.
"On se fout de nous"
Selon lui, les masques annoncés par le ministère de l’Intérieur "ont du mal à arriver dans les commissariats. Et quand ils arrivent, on a toujours des directives de 'cheffaillons' qui se permettent de dire qu’il est interdit de le porter". Fabien Vanhemelryck estime que le port du masque devrait être systématique pour les policiers, ou laissé à l’appréciation du fonctionnaire.
L'ESSENTIEL CORONAVIRUS
> Pendant combien de temps les porteurs sains sont-ils contagieux ?
> Quels sont les effets secondaires de la chloroquine ?
> Tests frelatés, faux appels aux dons... : attention aux arnaques liées au coronavirus
> Lecture, jeux de société... Comment stimuler son cerveau pendant le confinement ?
> Comment éviter de prendre des kilos pendant le confinement ?
"On se fout de nous", ajoute-t-il à Europe 1. "A l’heure où on commence à préconiser le port pour l’ensemble de la population, on a du mal à le mettre en place pour les fonctionnaires police qui sont quotidiennement sur le terrain et qui doivent faire respecter le confinement. Ce qui est inadmissible c’est que le ministère n’est pas encore en mesure – après plusieurs semaines de confinement – de protéger pleinement le policier sur le terrain."