La stratégie de lutte contre l'épidémie de coronavirus en France prend un tournant très net. Alors que de nombreux médecins réclament depuis des semaines des dépistages plus nombreux et que des milliers de tests dorment encore dans les placards des laboratoires, au risque de se périmer, le gouvernement a décidé de lancer une campagne de dépistage massif, en Île-de-France tout d'abord, afin d'identifier les clusters dormants. Au total, près d'1,3 millions de personnes devraient être testées gratuitement au Covid-19 dès les prochains jours.
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L'importance de la gratuité du test
L'expérimentation commencera dans les prochains jours dans une trentaine de communes d’Île-de-France. Les habitants vont recevoir un courrier contenant un bon de l'Assurance maladie pour aller faire un test virologique gratuit "dans n'importe quel laboratoire public ou privé, même s'ils n'ont pas de symptômes", a précisé le ministre de la Santé Olivier Véran.
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Une campagne très importante selon Marion Vergeylen, directrice de l'association des maires d’Île-de-France. "On a notamment des populations qui n'ont pas forcément accès très facilement à des soins, il y a des territoires qui ont très peu de médecins", note-t-elle. "Avec ce dispositif, on a la possibilité d'aller se faire tester en laboratoire. Il est important que le sujet financier ne soit pas un frein pour avoir un dépistage efficace pour toute la population", souligne Marion Vergeylen.
Le but : casses les chaînes de contagion
Cette campagne de tests virologiques "de très grande ampleur" va être lancée pour "identifier les éventuels clusters dormants", a expliqué Olivier Véran jeudi dans Le Monde. Elle va cibler des zones proches des foyers d'infections connus et les autorités de santé vont inviter tous les habitants à se faire tester. L'objectif est de mettre la main sur les asymptomatiques, tous ces cas que l'on ne connaît pas mais qui contaminent d'autres personnes.
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Selon le ministre de la Santé, l'expérience pourrait ensuite être étendue à d'autres régions. Le but est de casser ces chaînes de contagion en incitant tout le monde à pousser la porte d'un laboratoire. Pour l'instant, en Île-de-France, les villes sont choisies selon trois critères : le niveau social, le taux de positivité du virus, et la demande en tests de la population.