Coronavirus : des masques pour les élèves dès six ans ? "Ça va être un nid à microbes"

© AFP
  • Copié
Yasmina Kattou, édité par Rémi Duchemin , modifié à
Près de 12 millions d’élèves retrouvent le chemin des classes vendredi, dans un contexte de deuxième vague de coronavirus et de reconfinement général. Avec une nouveauté de taille en primaire : l’obligation du port du masque dès six ans. Une contrainte qui inquiète les parents comme les enfants.

C'est la nouveauté de cette rentrée : les élèves de primaire devront porter un masque à l'école dès six ans. Une règle imposée par le nouveau protocole sanitaire mis en place par le gouvernement pour garder les écoles ouvertes, en plein reconfinement pour lutter contre la deuxième vague de coronavirus. Mais cette nouvelle contrainte pose de nombreuses questions et suscite des inquiétudes chez les premiers concernés, comme chez leurs parents.

"Ils ne vont pas arrêter de le toucher, de l’enlever, de se l’échanger peut-être"

Comme beaucoup, Célia est sceptique. "Non, je n’y crois pas", assure cette mère d’une enfant de sept ans, qui doit donc restée masquée de 8 heures à 16 heures. "Ils sont trop petits, ils ne vont pas arrêter de le toucher, de l’enlever, de se l’échanger peut-être, avec les copines. Ça va être un nid à microbes, plus qu’autre chose."

Autre problème, l’apprentissage, alors que la moitié du visage disparait derrière un masque. "Là, mon fils est en CP, il apprend à lire, à écrire, il y a quand même beaucoup de nouveautés", s’émeut Hélène. "De rajouter en plus le masque, j’espère que ça ne va pas trop les empêcher d’apprendre sereinement."

"On n’arrive plus trop à respirer, on n’arrive plus trop à parler"

Le deuxième fils d’Hélène, Raphaël, 10 ans, appréhende lui aussi cette rentrée. "Ça va être un peu dur, parce que j’ai déjà essayé. On n’arrive plus trop à respirer, on n’arrive plus trop à parler", explique l’’élève. "C’était hyper dur. Et on demandait de parler beaucoup plus fort. Après, si ça peut m’aider à revoir mes grands-parents, ça sera bien", relativise-t-il.

Raphaël espère revoir ses grands-parents avant Noël. Alors malgré la difficulté, le petit compte bien garder son masque en classe.