La situation sur l'épidémie du coronavirus à Marseille a été jugée préoccupante par les autorités. 1:25
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Stéphane Frangy, édité par Baptiste
Face à une "dégradation manifeste" de la situation, le Premier ministre Jean Castex a demandé vendredi au préfet de Marseille, où la situation est jugée particulièrement préoccupante, de lui présenter de nouvelles mesures d'ici lundi. Dans l'attente, les habitants de la cité phocéenne sont dans l'expectative même s'ils sont rassurés d'échapper à un nouveau confinement généralisé.
REPORTAGE

Fermeture anticipée des bars, interdiction de certains rassemblements... On ignore encore ce que les préfets des Bouches du Rhône et de Gironde vont proposer à Jean Castex pour faire face à la dégradation de la situation sur le front du coronavirus dans leur département.

"Dans deux métropoles, Marseille et Bordeaux, ainsi qu'en Guadeloupe, nous constatons à ce jour une évolution préoccupante des contaminations, notamment chez les plus âgés, ainsi qu'un taux déjà élevé d'hospitalisations", a pointé le Premier ministre. Il a donc demandé aux préfets de lui proposer dès lundi "un ensemble de nouvelles mesures complémentaires, après avoir mené les concertations locales nécessaires".

À quoi s’attendent donc les habitants de Marseille ? Pour certains, tout simplement plus de sévérité pour faire respecter les gestes barrières. "J’habite dans le quartier de la Belle de Mai et ce matin j’ai constaté qu’énormément de gens ne portaient pas le masque dans la rue. Moi je fais l’effort de le mettre, alors ça m’énerve. Le problème est que quand on est sévère, il y a des gens qui ne sont pas contents", désespère André.

"À 20 heures il n'y a déjà plus personnes dans les bars"

Après les annonces du Premier ministre, l’heure est tout de même au soulagement pour les commerçants comme Abes, coiffeur dans le centre-ville, qui craignait le pire pour sa petite entreprise. "Je suis rassuré on va échapper à un nouveau confinement. Donc on est satisfait, l’inverse ça aurait été la mort pour nous. Déjà que l’on n’arrive pas à tenir. Dans mon quartier à 20 h, il n’y a déjà plus personnes dans les bars et restaurants…"

"Nous attendons l'appel de la Préfecture"

Soulagement oui, mais aussi de la prudence et de la méfiance pour Frédéric Jeanjean, responsable local de l’Union des métiers de l’hôtellerie et de la restauration. "Avec ce qui nous est arrivé nous restons prudents. Nous sommes soulagés de savoir que les mesures vont être prises par département et en concertation avec les acteurs sur le terrain. Nous attendons d’ailleurs l’appel de la Préfecture."

Ce restaurateur aimerait notamment proposer, comme à Paris, la mise en place de cahiers de rappel pour pouvoir retracer la clientèle par jour et par heure.