La rentrée scolaire s'annonce à haut risque en raison de l'épidémie de coronavirus 1:52
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Hélène Terzian, édité par Maxime Dewilder
Depuis lundi, le ministre de l'Education nationale, Jean-Michel Blanquer, multiplie les consultations avec les syndicats d'enseignants pour rassurer au sujet d'une rentrée scolaire à haut risque à cause du coronavirus. Les professeurs feront leur pré-rentrée lundi prochain et leurs élèves, dès le lendemain.

Plus qu'une semaine avant la rentrée ! Les enseignants ont rendez-vous lundi prochain pour la pré-rentrée et les élèves, eux, sont attendus dès le lendemain. Cette rentrée scolaire est particulièrement scrutée en raison du contexte sanitaire marqué par l'épidémie de coronavirus. Les parents s'inquiètent pour leurs enfants même si le ministre de l'Education nationale, Jean-Michel Blanquer, tente de les rassurer. Les professionnels du secteur scolaire, eux, se demandent comment assurer une rentrée des classes dans les meilleures conditions possibles. En première ligne, le ministre multiplie cette semaine les consultations pour que tout se passe pour le mieux... mais a toujours du mal à convaincre.

Le syndicat SNUipp-FSU, reçu en premier par le ministre lundi après-midi, reste en effet mitigé après cet entretien. Une mesure trouve toutefois grâce aux yeux du syndicat : le port du masque obligatoire pour les élèves de 11 ans et pour tous les enseignants dès l'école élémentaire. Pour le reste, le protocole sanitaire appliqué sera celui proposé il y a un mois par l'exécutif, ce qui ne satisfait par Régis Metzger, co-secrétaire général du syndicat.

"Dans les cantines, une diffusion accrue du virus"

Le syndicaliste estime que dès lors que le masque ne sera plus obligatoire, pendant la récréation ou à la cantine, "la situation sera la même qu'avant la période d'épidémie". Or, "dans les cantines par exemple, il y a des signes qui montrent une diffusion accrue du virus". Ces moments de brassage des élèves, c'est-à-dire lorsqu'ils se croisent, restent les plus difficiles à gérer pour bien faire appliquer les mesures sanitaires.

"Nous aurions préféré que l'on se donne le temps et les moyens d'organiser cette rentrée", plaide le co-secrétaire général de SNUipp-FSU au micro d'Europe 1. Le représentant syndical s'inquiète enfin au sujet du ménage dans les classes. Le protocole prévoit un seul nettoyage journalier. Le ministre a néanmoins prévu des ajustements locaux dans les zones les plus touchées par le virus, c'est-à-dire l'Île-de-France, les Bouches-du-Rhône ainsi que Mayotte et la Guyane.