Le masque est obligatoire dans certaines rues parisiennes depuis début août. 1:22
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Marion Gauthier, édité par Ugo Pascolo
Obligatoire dans certaines artères parisiennes depuis le 10 août dernier, le port du masque n'est pas toujours respecté par les habitants. Et si l'amende peut grimper jusqu'à 400 euros pour cette infraction, la police fait encore preuve d'indulgence envers les contrevenants, qui ont le plus souvent cette protection sur le menton ou dans leur poche.
REPORTAGE

"Pour l'instant, c'est de la prévention." Le port du masque contre le coronavirus a beau être obligatoire dans certaines artères parisiennes, à Bordeaux, à Marseille depuis mercredi ou encore à Grenoble à partir de samedi, les forces de l'ordre semblent faire preuve, pour l'instant, de souplesse avec les récalcitrants. Pourtant, si vous ne le portez pas dans une "zone masquée", vous risquez une amende de 135 euros, qui peut grimper jusqu'à 400 euros. Une somme importante qui est pour l'heure suffisante pour que les masques se mettent sur les nez à la vue d'un képi. 

"Si c'est répression pour répression, c'est pas la peine"

C'est notamment le cas sur les Champs-Élysées, où Arnaud, cafetier, voit beaucoup de passants masque sous le menton, ou dans la poche. "Ils se baladent sans masque [alors que c'est obligatoire], voilà. Il faudrait des panneaux pour bien le dire partout aussi, parce que si c'est répression pour répression, ce n'est pas la peine." Mais qu'il se rassure, l'indulgence est encore de mise chez la dizaine de policiers qui arpentent la plus belle avenue du monde tous les jours. 

"L'idée de payer l'amende me terrifiait"

Une indulgence dont a d'ailleurs récemment profité Matthieu. "Un policier est venu avec son uniforme, son gilet pare-balles...forcément ça en impose", raconte-t-il au micro d'Europe 1. "Mais l'un dans l'autre, l'idée de payer l'amende me terrifiait presque plus que le gars, donc j'ai mis mon masque direct." Malgré la menace d'une sévère amende, Pacôme a tout de même lui aussi pris le risque de respirer quelques minutes sans son masque. 

Mais "forcément, les policiers sont arrivés à ce moment-là !", témoigne-t-il. "Ils ont fait des grands signes et j'ai remis immédiatement mon masque. C'est passé mais j'ai senti quand même l'ambiance, la chape de plomb sur les Champs Elysées où il faut que tout le monde porte son masque." De leur côté, les forces de l'ordre refusent de parler d'indulgence et précisent "gérer avec discernement" les situations de non respect du port du masque.