PSA a décidé de fabriquer en interne tous les masques nécessaire à ses employés. 1:21
  • Copié
Arthur Helmbacher, édité par Ugo Pascolo , modifié à
Pour équiper ses salariés du monde entier en masques, le groupe PSA a décidé de les produire en interne. Ce sont donc des millions de protections qui sortent de l'usine de Mulhouse, à côté des carrosseries des DS7 et autres Peugeot 508. Une installation singulière pour une usine de voitures, qu'Europe 1 a pu visiter.
REPORTAGE

"J'étais en peinture, me voilà à contrôler et fabriquer des masques." Une semaine après l'entrée en vigueur du masque obligatoire contre le coronavirus dans les entreprises, les employés de l'usine PSA de Mulhouse ont dû s'adapter. Mais contrairement à d'autres, il n'est pas simplement question de supporter un masque sur le visage pendant des heures. Eux doivent...en fabriquer. Comme Barbara, plusieurs employés du site ont quitté les chaînes de montage, où défilent notamment les carrosseries de futures DS7 ou Peugeot 508, pour se consacrer à la production des masques dans une salle isolée. Un projet qui a mis plusieurs mois à mûrir. 

"Je suis pilote système de production en peinture, mais là je fais les masques"

Charlotte sur la tête, sur-chaussures, et blouses, les 12 ouvriers aux 3-8 formés spécialement pour cette tâche conçoivent 250 masques chirurgicaux chaque minute. "Normalement je suis pilote système de production en peinture, mais là je fais les masques", confirme Darcos dans un sourire au micro d'Europe 1. 

"10 millions de masques par mois"

Mais ces masques ne sont pas à vendre : ils sont pour le groupe, puisque c'est à l'employeur d'en fournir à ses employés, soit dans ce cas-ci 200.000 personnes. Une fois emballés, les masques partent donc "dans les usines, les garages ou les concessions pour répondre aux besoins du groupe", explique Franck Manessier, qui a supervisé la formation des ouvriers. "On va s'engager au global sur une production de l'ordre de 10 millions de masques par mois pour équiper les salariés d'Amérique du Sud, notamment en Argentine, ainsi qu'en Russie. On couvre nos activités au niveau mondial."

Et si les élastiques des masques chirurgicaux sont encore chinois, tous les autres éléments seront bientôt 100% made in France.