EN DIRECT - Coronavirus : chômage partiel pour les salariés contraints de garder leurs enfants
Le gouvernement a annoncé mercredi soir que les salariés contraints de garder leurs enfants et ne pouvant télétravailler bénéficieront du chômage partiel. Pendant ce temps, l'épidémie continue de progresser, avec 30.794 morts au total et plus de 8.500 nouveaux cas détectés en 24h. Suivez l’évolution de la situation en direct.
L'épidémie de coronavirus continue de progresser en France. Le dernier bilan, publié mercredi soir, fait état de 30.794 morts au total, et plus de 8.500 nouveaux cas en une journée. Dans ce contexte, le gouvernement va devoir prendre "des décisions difficiles", a prévenu le Conseil scientifique. L'exécutif a par ailleurs annoncé dans la soirée que les salariés du privé contraints de garder leurs enfants et ne pouvant télétravailler bénéficieront du chômage partiel.
Dans la course au vaccin pour endiguer la pandémie, l'Union européenne s'est positionnée et a d'ores et déjà réservé 200 millions de doses du potentiel vaccin Biontech/Pfizer. Dans le monde, le bilan approche désormais les 900.000 morts. Suivez l’évolution de la situation en direct.
Les infos à retenir
- Le bilan est de 30.794 morts au total en France, alors que plus de 8.500 nouveaux cas ont été détectés en 24h
- Les salariés contraints de garder leurs enfants et ne pouvant télétravailler bénéficieront du chômage partiel
- L'Allemagne a placé trois nouvelles régions françaises en zones à risques
- Pour faire face à l'augmentation du nombre de cas, de nouveaux lits vont être ouverts dans les hôpitaux publics de Marseille
30.794 morts, plus de 8.500 nouveaux cas en 24h
La situation épidémique continue d'inquiéter. Le dernier bilan fait état de 30.794 morts au total dans le pays, soit 30 décès supplémentaires en 24h. Dans le détail, 20.319 personnes ont succombé à l'hôpital, et 10.475 en Ehpad. Plus de 8.500 nouvelles contaminations ont également été détectées en 24h. Le taux de positivité reste à un taux élevé, avec 5,2%. 71 personnes ont par ailleurs été admises en réanimation ces 24 dernières heures, faisant passer le total de cas graves à 599.
Chômage partiel pour les salariés contraints de garder leurs enfants et ne pouvant télétravailler
Les salariés du privé contraints de garder leurs enfants en raison de la fermeture de leur crèche, école ou collège et qui seront dans l'impossibilité de télétravailler seront placés en activité partielle, a annoncé le gouvernement mercredi soir dans un communiqué.
Ils pourront ainsi "bénéficier d'un revenu de remplacement dès le premier jour de leur arrêt de travail, et au plus tard jusqu'à la fin de la période d'isolement", précise le ministère des Solidarités et de la Santé. "Cette indemnisation pourra bénéficier à un parent par foyer, en cas d'incapacité de télétravail des deux parents et sur présentation d'un justificatif".
"Des décisions difficiles" à prendre, prévient le Conseil scientifique...
Face à ce regain épidémique, le gouvernement "va être obligé de prendre un certain nombre de décisions difficiles dans les huit à dix jours maximum", a estimé mercredi le président du Conseil scientifique Jean-François Delfraissy, qualifiant d'"inquiétant" le niveau de l'épidémie. "On peut être faussement rassuré" parce que l'augmentation de la circulation du virus a "peu de retentissement actuel" sur le système de soins, mais il peut y avoir "une augmentation très rapide, exponentielle, dans un deuxième temps", a-t-il averti au cours d'un point presse en ligne, pointant "en particulier" la situation de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur.
... qui critique la stratégie d'isolement
Le Conseil scientifique a émis un avis le 3 septembre dernier, mais mis en ligne seulement ce mercredi, où il constate l'échec de la stratégie actuelle d'isolement des personnes contaminées et des cas contacts. Le Conseil critique notamment le manque d'informations des autorités à destination du grand public, et appelle la population à respecter scrupuleusement le protocole d'isolement afin de lutter contre la propagation de la pandémie. Il préconise également la mise en place d'incitations et de mesures d'aides afin de garantir le respect de l'isolement par le plus grand nombre.
Mardi, le ministre de la Santé Olivier Véran avait révélé que le Conseil scientifique s'était déclaré favorable pour raccourcir à sept jours la durée d'isolement des personnes testées positives et de leurs cas contacts, contre 14 actuellement. Lisez ici notre article sur cet avis et les recommandations du Conseil scientifique.
Des lits vont être ouverts dans les hôpitaux publics de Marseille
Du côté de la France, la situation a connu "une nette dégradation" mardi , selon la Direction générale de la santé. Le taux de positivité des tests menés sur l'ensemble du territoire progresse une nouvelle fois, à 5,2%. 574 personnes sont actuellement hospitalisées en réanimation, dont 86 au cours des dernières 24 heures. Cela constitue une hausse notable par rapport aux chiffres communiqués lundi (il y avait 537 personnes en réanimation).
Face à l'augmentation du nombre de cas, et pour maintenir les soins pour les autres malades, les responsables des hôpitaux publics de Marseille ont annoncé mercredi le déploiement progressif de nouveaux lits. Dix-sept lits supplémentaires seront ainsi déployés "dans les 15 à 20 jours qui viennent" en réanimation et soins critiques, et neuf lits en post-urgences, face à l'épidémie qui "progresse de jour en jour".
Les Hôpitaux de Paris espèrent des tests rapides "à grande échelle" dès "mi-septembre"
Une évaluation de tests de dépistage rapides du Covid-19 doit débuter cette semaine à l'Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP), qui indique que ces travaux doivent "permettre de les déployer à grande échelle à partir de mi-septembre". Deux prototypes de tests rapides, dits "antigéniques" , ont déjà été placés au banc d'essai durant l'été, l'un ayant montré "une meilleure sensibilité", quoique inférieure au désormais fameux test PCR. L'AP-HP en a donc "commandé 100.000" exemplaires, qui sont "en cours de livraison", et s'apprête à "démarrer cette semaine une évaluation de leur faisabilité en conditions réelles".
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Des tests salivaires devraient quand à eux être disponibles dans les laboratoires privés "d'ici 15 jours". François Blanchecotte, président du Syndicat national des biologistes, a en effet annoncé mercredi sur Europe 1 que ces tests, "plus rapides et moins douloureux" mais tout aussi fiables, seraient disponibles dans deux semaines.
Le cas contact Jean Castex inquiète le gouvernement
Jean Castex en personne pourrait devenir le symbole de la dégradation de la situation sanitaire. Le Premier ministre est un cas contact après avoir passé deux heures samedi dans la voiture du directeur du Tour de France, Christian Prudhomme, depuis testé positif. L'activité du gouvernement s’en trouve forcément modifiée . Mercredi, le séminaire de rentrée et le Conseil des ministres se feront à distance, par vidéoconférence. L'agenda du Premier ministre va "être réorganisé de manière à ce qu'il puisse travailler depuis Matignon, où il habite, mais en visioconférence dans les prochains jours", a indiqué son entourage à franceinfo.
L'Allemagne place trois nouvelles régions françaises en zones à risque
L'Allemagne a décidé de placer trois nouvelles régions françaises dans la catégorie des zones à risque après une recrudescence des cas de Covid-19, a annoncé mercredi l'agence sanitaire de référence, Robert Koch Institut (RKI). Après l’Île de France, la région de Paris, et Provence-Alpes-Côte d'Azur (PACA, sud), les régions Occitanie (sud), Nouvelle-Aquitaine (sud-ouest), Auvergne-Rhône-Alpes (centre) ainsi que l'île de Corse, seule exception jusqu'ici en PACA, ont été classées à risque. Cela implique que les touristes revenant de ces territoires seront désormais dans l'obligation de se soumettre à un test de dépistage à leur retour et de rester en quarantaine dans l'attente du résultat.
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L'Union européenne réserve 200 millions de doses du potentiel vaccin Biontech/Pfizer…
La Commission européenne a annoncé mercredi avoir trouvé un accord préliminaire pour obtenir 200 millions de doses d'un potentiel vaccin contre le coronavirus développé par l'alliance germano-américaine Biontech/Pfizer, avec l'option d'en acquérir 100 millions de doses supplémentaires, sixième accord de ce type conclu par l'UE. "Les discussions finalisées avec Biontech-Pfizer marquent un nouveau progrès pour étoffer notre offre solide et diversifiée de vaccins potentiels", a indiqué la commissaire à la santé Stella Kyriakides, citée dans un communiqué.
Plus de 898.000 morts dans le monde
La pandémie du nouveau coronavirus a fait au moins 898.503 morts dans le monde, selon un bilan établi par l'AFP à partir de sources officielles. Sur la journée de mardi, 4.802 nouveaux décès et 228.717 nouveaux cas ont été recensés dans le monde. Les pays qui ont enregistré le plus de nouveaux décès dans leurs derniers bilans sont l'Inde avec 1.115 nouveaux morts, le Mexique (703) et le Brésil (504).
Les États-Unis sont le pays le plus touché tant en nombre de morts que de cas, avec 189.698 décès pour 6.328.054 cas recensés, selon le comptage de l'université Johns Hopkins. Au moins 2.359.111 personnes ont été déclarées guéries. Après les États-Unis, les pays les plus touchés sont le Brésil avec 127.464 morts pour 4.162.073 cas, l'Inde avec 73.890 morts (4.370.128 cas), le Mexique avec 68.484 morts (642.860 cas), et le Royaume-Uni avec 41.586 morts (352.560 cas). La région Amérique latine et Caraïbes a elle franchi le seuil des 300.000 morts, notamment au Pérou qui a dépassé ce même jour les 30.000 décès.