Des dizaines de commerçants se sont réunis à Arras samedi. 1:30
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Maximilien Carlier, édité par Laetitia Drevet
À Arras, des dizaines de commerçants se sont réunis samedi après-midi pour réclamer la réouverture de leurs boutiques. Quelques heures plus tôt le Premier ministre avait évoqué une date "autour du 1er décembre". "J'espère que ça ne sera pas au-delà", confie Anita, inquiète pour son chiffre d'affaires en période des fêtes. 
REPORTAGE

Sur les pancartes on pouvait lire "Travailler ou mourir" et "Je suis essentiel". Habillés de noir, des dizaines de commerçants se sont réunis samedi à Arras, dans le Pas-de-Calais, pour réclamer la réouverture de leurs magasins. Ils devraient savoir mardi, lors de l’allocution d’Emmanuel Macron, quand ils pourront rouvrir boutique. Dans la matinée de samedi, Jean Castex avait évoqué l'horizon d'une réouverture "autour du 1er décembre". 

"J'espère que ce ne sera pas au-delà, il faut qu'on reprenne le 1er au maximum. Mais surtout, je n'ai pas envie que ça continue encore après. Je n'y crois pas, je ne veux pas y croire d'ailleurs", confie Anita, responsable d'un magasin de prêt-à-porter féminin. Comme pour beaucoup de petits commerçants, la période des fêtes est cruciale dans son chiffre d'affaires. 

Un protocole sanitaire renforcé

Suspendus à l'annonce d'une date de réouverture, les commerçants ont accepté après des discussions avec l'exécutif la mise en place d'un protocole sanitaire renforcé. Celui-ci prévoit notamment un espace de huit mètres carrés par client contre quatre mètres carrés avant le confinement. Une mesure que les commerçants n'acceptent pas de gaité de cœur. "C'est aberrant, absurde. On a tous de petites boutiques, pas des châteaux. On ne peut pas vraiment se permettre d'avoir une personne tous les huit mètres carrés", regrette Daniel, employé dans un magasin de chaussures. Avec deux fois moins de clients autorisés en boutique, les files d'attente devraient se rallonger devant les magasins. 

Les restaurateurs ne se font "pas trop d'illusions"

De leur côté, les patrons de bars et de restaurants, n'attendent pas grand chose de l'allocution du chef de l'Etat. Samedi, Jean Castex a douché les derniers espoirs d'une réouverture imminente. "On ne se fait pas trop d'illusions. Aujourd'hui, on arrive à valider une date de reprise pour les petites commerces, ce qui est normal pour les fêtes de Noël. Mais qu'il pense aussi aux restaurateurs !", lance Jean-Pierre. "Seul point positif, dit-il, c'est qu'avec la réouverture des commerces, il y aura plus de monde dans le centre-ville et donc plus de ventes à emporter."