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Victor Dhollande, édité par Ugo Pascolo , modifié à
La start-up nantaise Valneva devrait commercialiser à l'automne son propre vaccin contre le coronavirus. Des doses tricolores qui traverseront directement la Manche pour rallier le Royaume-Uni. Car ce sont bels et bien les Britanniques qui ont entièrement financé les essais cliniques de l'entreprise. Mais l'Union européenne veut combler son retard en commandant 60 millions de doses pour début 2022.

Avec l'annonce de l'arrêt du principal projet de vaccin de l'Institut Pasteur contre le coronavirus, on pouvait penser que la France était hors course dans le dossier de la vaccination. Et pourtant, parmi les plus de 200 entreprises dans le monde qui se sont lancées au printemps dernier dans une course au vaccin, il y a Valneva. Cette petite start-up française basée à Nantes va commercialiser son propre remède à l'automne. Mais les premières doses de cette société tricolore iront directement... au Royaume-Uni.

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Un vaccin qui utilise une technique particulière

Et cela prend tout son sens quand on sait que ce sont les Britanniques qui ont entièrement financé les essais cliniques de ce vaccin qui utilise une technique bien particulière. "Vous prenez un virus, vous l'inactivez et vous gardez sa surface intacte pour générer un nombre d'anticorps important et le plus varié possible", explique au micro d'Europe 1 Franck Grimaud, directeur général de Valneva. Un adjuvant est ensuite ajouté au vaccin pour "améliorer l'efficacité et surtout la durée de protection". 

60 millions de doses début 2022

Un vaccin qui est bien plus facile à conserver que celui du tandem américano-allemand Pfizer-BioNTech, qui doit rester à -80 degrés Celsius, et qui pourra être adapté aux nouveaux variants en quelques mois à peine. S'il faut encore attendre plusieurs mois et la fin des essais cliniques pour valider l'efficacité de ce candidat-vaccin, l'Union européenne s'est toutefois monté très intéressée. Un contrat va ainsi bientôt être signé entre les 27 et la start-up pour livrer 60 millions de doses au début de l'année 2022, après l'approbation du vaccin par l'agence européenne du médicament.