Fermetures de théâtres, tournages de films reportés, concerts annulés, festivals à l’arrêt... Le château de cartes n’en finit pas de s'écrouler pour les intermittents du spectacle depuis la crise du coronavirus. Alors que cette économie est à l'arrêt, des mesures sont prises pour tenter de faire survivre ce secteur très lourdement impacté. Dans "La France bouge" ce vendredi sur Europe 1, Élisabeth Assayag et ses invités mettent en lumières certaines d'entre elles.
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Se rendre dans une salle de cinéma virtuelle avec 25ème heure
Et si vous vous rendiez au cinéma, tout en restant sur votre canapé ? C'est l'idée de 25eheure.com qui a mis en place une salle de cinéma virtuelle. Dernières sorties, horaires des séances, tarif de la place, partage des recettes, rien ne change... ou presque. Puisqu'il faut habiter dans un rayon de "cinq à cinquante kilomètres" d'un cinéma partenaire pour pouvoir se connecter", précise au micro d'Europe 1 Pierre-Emmanuel Le Goff, fondateur et dirigeant de 25ème heure. "On peut alors acheter son ticket, se connecter, et le film commence, comme dans une vraie salle."
Une solution virtuelle qui permet non seulement de maintenir "l'éco-système" du secteur, mais qui rencontre en plus un certain succès : "Samedi dernier à Rennes, une soirée débat a fait 269 spectateurs sur Internet, alors que la salle physique a une capacité de 250 places."
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Un abonnement musical reversé à 100% aux artistes sur Qobuz
Privés de concerts, mais aussi d'enregistrements et de festivals, certains artistes sont en "grande difficulté", rappelle Denis Thebaud, le président de Qobuz.com, une plateforme de streaming musicale made in France. Il a donc décidé de se servir de son catalogue de 56 millions de titres pour les soutenir, en leur reversant 100% du prix d'un nouvel abonnement sur son site jusqu'au 15 mai. Une initiative qui n'est pas sans rappeler la pétition de l'artiste Evan Greer demandant au géant de la musique en ligne Spotify de tripler les redevances aux musiciens.
Ne pas se faire rembourser sa place de théâtre
Et si la manière la plus simple de soutenir un secteur du spectacle en crise était tout simplement de ne pas se faire rembourser son billet pour un événement qui a été annulé ? C'est en tout cas ce que demande le directeur du théâtre de Nîmes François Noël. "Il faut que les moins fragiles soient solidaires, et ça passe aussi par le public", explique-t-il au micro d'Europe 1. Un geste d'ores et déjà consenti par "60%" des spectateurs de son établissement, précise-t-il. Une somme suffisante pour "honorer les contrats du théâtre, et "payer toutes les personnes" qui ont travaillé sur des pièces qui ne peuvent pas se jouer.
Mais l'objectif est également de "préparer l'avenir". Pour ce faire, il ne voit qu'une seule solution : "Que tout le monde s'y mette."
Subventions de l'État, aides de différents organismes et des collectivités, mais aussi pétitions... Elisabeth Assayag et ses invités ont passé en revue plusieurs autres solutions qu'il est possible de découvrir en réécoutant l'émission ici :