Chandeleur : pourquoi mangeons-nous des crêpes ?

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À l'occasion de la Chandeleur, une petite fille prépare des crêpes. © CATHERINE DELAHAYE / PHOTONONSTOP / PHOTONONSTOP VIA AFP
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Laura Laplaud avec AFP
Comme chaque année, la Chandeleur est l'occasion de se réunir en famille ou avec ses amis pour manger des crêpes. D'origine païenne, c'est au Ve siècle que cette fête est associée aux "chandelles" par le pape Gélase Ier. Mais pourquoi mangeons-nous des crêpes le 2 février ? D'où vient cette tradition ?

Le dicton : "À la Chandeleur, l'hiver s'en va ou prend vigueur". Ce mercredi 2 février marque un événement qui réunit tant les grands que les petits : la Chandeleur. Entre les classiques au sucre, au chocolat, au miel, à la confiture et les plus élaborées parfumées à l'orange et à la fève de tonka, cette fête est incontestablement un événement à ne pas manquer. Mais une question reste en suspens : d'où provient cette fête ?

Une tradition vieille de plusieurs siècles

Aucun texte ne mentionne exactement l'origine de cette tradition populaire. Mais à y regarder de plus près, le terme chandeleur tire son nom du mot latin "candela" signifiant "chandelle". Les croyants disposaient des chandelles dans leur maison pour ainsi assurer d'une bonne récolte aux agriculteurs.

D'origine païenne, cette fête célèbre l'allongement de la durée du jour, le "retour à la lumière".

C'est au Ve siècle que cette fête est associée aux "chandelles" par le pape Gélase Ier qui organisa des processions aux flambeaux en l'honneur de la présentation de Jésus au Temple. Il est indiqué dans l'évangile que Marie et Joseph présentèrent Jésus au temple 40 jours après Noël, c'est-à-dire le 2 février. Le pape Gélase Ier aurait offert des galettes aux pèlerins, ce qui serait à l'origine de la tradition des crêpes à la Chandeleur. 

Mais la forme ronde des crêpes symboliserait aussi le soleil, donc le retour de la lumière. 

Aujourd'hui, si la Chandeleur est devenue une réunion familiale ou amicale, quelques superstitions autour du sujet demeurent. Une bonne récolte serait promise aux paysans qui feraient des crêpes ce jour-là, et la prospérité serait assurée à celui qui fera sauter la première crêpe de la main droite, en tenant une pièce d’or dans la main gauche.