Attentat de Strasbourg : gardes à vue levées pour deux hommes

Les deux hommes ont été interpellés dans le cadre de l'enquête sur la fourniture de l'arme de l'auteur de l'attentat de Strasbourg.
Les deux hommes ont été interpellés dans le cadre de l'enquête sur la fourniture de l'arme de l'auteur de l'attentat de Strasbourg. © SÉBASTIEN BOZON / AFP
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avec AFP , modifié à
Deux hommes ont été remis en liberté vendredi "en l'absence d'élément incriminant" dans le cadre de l'enquête sur la fourniture du revolver utilisé par l'auteur de l'attentat de Strasbourg qui a fait cinq morts et onze blessés. 

Deux hommes, interpellés dans l'enquête sur la fourniture du revolver utilisé par l'auteur de l'attentat de Strasbourg, ont été remis en liberté jeudi sans poursuite à ce stade, a indiqué vendredi une source judiciaire.

Pas d'"élément incriminant" contre les gardés à vue. "Les gardes à vue des deux individus interpellés" lundi à la demande des juges d'instruction "ont été levées hier soir [jeudi] en l'absence, à ce stade, d'élément incriminant", a indiqué cette source.

Soupçonnés d'avoir fourni l'arme. Lundi, un autre homme, âgé de 37 ans, a été mis en examen pour "association de malfaiteurs terroriste criminelle" et "acquisition, détention et cession d'armes de catégorie B par au moins deux personnes en relation avec une entreprise terroriste". Il a été placé en détention provisoire.

Selon une source proche du dossier, ce suspect est soupçonné d'avoir joué un rôle dans la fourniture du revolver de la fin du 19ème siècle utilisé par Chérif Chekatt lors de l'attentat du 11 décembre dans le quartier du marché de Noël de Strasbourg, qui a fait cinq morts et onze blessés.

Un assaillant radicalisé. Chérif Chekatt, délinquant multirécidiviste de 29 ans et fiché S pour radicalisation islamiste, avait attaqué des passants avec son arme et un couteau, avant de parvenir à s'enfuir. Des témoins l'ont entendu crier "Allah Akbar". Après 48 heures de traque, il a été tué par des policiers le 13 décembre dans une rue du quartier du Neudorf, au sud du centre-ville, là-même où les forces de l'ordre avaient perdu sa trace.

Quelques minutes après l'annonce de sa mort, l'organe de propagande du groupe djihadiste État islamique (EI) l'a présenté comme un de ses "soldats", une revendication qualifiée d'"opportuniste" par le ministre français de l'Intérieur Christophe Castaner et plusieurs analystes.