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Attentat de Sydney : l'Australie lance un programme de rachat d'armes à feu

Amélia Porret . 1 min
Attentat de Sydney : l'Australie lance un programme de rachats d'armes à feu
Attentat de Sydney : l'Australie lance un programme de rachats d'armes à feu © Hilary Wardhaugh / GETTY IMAGES ASIAPAC / Getty Images via AFP

Cinq jours après l'attaque antisémite sur la plage de Bondi à Sydney, qui a fait 15 morts et 42 blessés, le Premier ministre australien Anthony Albanese a annoncé un programme national de rachat d'armes à feu afin de limiter leur circulation.

Le Premier ministre australien a annoncé, ce vendredi 19 décembre, un programme national de rachat d'armes à feu, à la suite de la fusillade de la plage de Bondi à Sydney. Sajid Akram, l'un des deux assaillants, détenait six armes obtenues légalement, indique le Sydney Morning Herald. Selon la police, elles auraient toutes été utilisées lors de l'attentat.

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"Les terribles événements de Bondi montrent que nous devons retirer davantage d'armes à feu de nos rues", a déclaré Anthony Albanese, lors d'une conférence de presse. Cette déclaration survient après l'annonce d'un durcissement de la législation contre l’extrémisme.

Un électrochoc pour le pays

Sajid Akram et son fils Naveed Akram sont accusés d'avoir tué 15 personnes lors d'une attaque antisémite à Bondi Beach dimanche 14 décembre au soir. Il s'agit de la tuerie la plus meurtrière en Australie depuis celle de Port Arthur, en 1996. Après cette fusillade qui avait causé la morts de 35 personnes, rappellent le Financial Times, l'Australie avait déjà opté pour le rachat d'armes à feu. En un an, les autorités avaient ainsi récupéré 600.000 armes remises par leurs propriétaires, faisant chuter le taux d’homicides, relate Le Monde dans un article datant de 2018. 

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"On pensait que l'Australie maîtrisait cette législation. Il semblerait que nous nous soyons trompés", a déploré le Sydney Morning Herald au lendemain de l'attentat antisémite du 14 décembre. Par ailleurs, les forces de sécurité et des représentants de la communauté juive avaient alerté sur les risques d'une telle attaque à cause de "la fin du tabou sur l'antisémitisme", souligne le journal australien, qui précise que plus de 4 millions d'armes légales sont aujourd'hui en circulation, "soit 25% de plus qu'avant la tuerie" de 1996. 

Alors que Sajid Akram avait été jugé apte à détenir un permis de port d'armes il y a dix ans, le Premier ministre australien veut durcir la législation, avec l'introduction de limites au nombre d'armes à feu que détient une personne, une réévaluation régulière des autorisations existantes, car "la situation des gens peut changer, les individus peuvent se radicaliser sur une période donnée", avait-il déclaré au lendemain de l'attaque, cité par la SBS. "Les permis ne devraient pas être permanents", avait-il ajouté.