Le test salivaire a convaincu les élèves du collège. Image d'illustration. 1:27
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Jean-Luc Boujon, édité par Guilhem Dedoyard , modifié à
Le collège Fauriel de Saint-Etienne, dans la Loire, a pratiqué une première salve de tests salivaires, mardi. Le processus est moins ragoutant que le PCR et beaucoup plus simple, les élèves sont venus nombreux. Le fait de ne pas avoir à recevoir de coton-tige dans le nez semble avoir convaincu les collégiens.

Les tests salivaires séduisent. Introduits depuis le début de la semaine dans les établissements scolaires, ils ont pour but de faciliter les dépistages des cas de Covid dans le milieu éducatif. Moins invasifs que leurs prédécesseurs les PCR, ils rencontrent plus de succès auprès des élèves. Au collège Fauriel de Saint-Etienne, dans la Loire, une centaine de tests ont été réalisés sur une seule journée, mardi. Tous se sont révélés négatifs et de bonnes habitudes semblent avoir été prises. 

"C'est plus simple et moins désagréable"

Dans la salle polyvalente du collège, les infirmières ont accueilli les élèves par petits groupes. La plupart ont déjà subi un test par le nez ces derniers mois. Il faut donc avant tout expliquer le nouveau procédé. "Il va me falloir cinq millilitres de liquide salivaire", explique une infirmière. Pour cela, il y a une méthode bien précise qu'elle répète à chaque enfant. "Bouche fermée, tu renifles trois fois fortement pour faire descendre ce que tu as au niveau de ta gorge et tu craches pour faire en sorte de remplir ce tube jusqu'au trait", détaille-t-elle.

Le descriptif est peu appétissant mais plus aisé à suivre; et balaie les hésitations de nombreux élèves. "C'est plus simple et moins désagréable. C'est un peu dégoutant mais il n'y a pas d'efforts à faire", reconnait Lydia, une élève de 3ème. Même son de cloche pour Matteo. Il estime que "c'est plus facile de cracher que d'avoir le coton-tige dans le nez. Ça ne fait pas mal. On crache et c'est fini".

"Il y aura plus de candidatures et on testera plus"

Au total, une centaine d'élèves sur les 400 du collège ont été autorisés par leurs parents à pratiquer le test salivaire, puisque celui-ci nécessite leur autorisation écrite. Marie-Ange Chambouvet, infirmière scolaire, salue cette bonne nouvelle permise par le changement de méthode.

"Le procédé séduit parce que ça fait moins peur. Des enfants ont déjà dit qu'ils allaient accepter de se faire prélever parce que ce n'était pas invasif. Il y aura plus de candidatures et on testera plus", estime-t-elle. Reste que cette méthode est moins fiable que les PCR, mais plus facilement réplicable. La motivation des collégiens est donc essentielle pour avoir des résultats sur le long terme.