Test sérologique 0:46
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Anne Le Gall, édité par Manon Fossat , modifié à
Des chercheurs de l'Inserm ont mis au point un nouveau test sérologique très peu couteux et très précis afin de détecter si des individus ont déjà été en contact avec le Covid-19. Si des essais cliniques complémentaires sont nécessaires, il pourrait déjà servir à faire des prélèvements à grande échelle pour suivre la progression de l'épidémie dans le monde.

Jusqu'à maintenant, pour savoir si l'on avait été en contact avec le Covid-19, il fallait faire un test sérologique ou une prise de sang en laboratoire, afin de chercher des traces d'anticorps. Mais bientôt, il sera également possible de le savoir grâce à un autre test du même type. Des chercheurs de l'Inserm ont en effet mis au point un nouveau concept afin d'étudier la progression de l'épidémie. Et s'il est pour l'instant réservé à la recherche, il présente plusieurs avantages, puisqu'il est très peu coûteux et peut être réalisé n'importe où, sans équipement spécialisé.

"Pouvoir faire ça n'importe où"

Le réactif coûte en effet moins d'un centime d'euro par test et il a des performances très proches des sérologies en laboratoire. Une autre de ses caractéristiques est qu'il est très simple d'utilisation : il suffit de mélanger une goutte de sang prélevée au bout du doigt avec un peu de réactif sur une plaque en plastique. Pas besoin donc de laboratoires,  puisque la goutte de sang qui coagule sur la plaquette indique si l'on est porteur d'anticorps contre le Covid-19 ou non.

"L'idée de départ, c'est de pouvoir faire ça n'importe où, sans équipement spécialisé. Au départ, les globules rouges vont être en suspension dans les petits puits de la plaque, et puis la gravité va faire qu'ils vont tomber au fond. La réaction est très rapide et il faut une heure pour pouvoir la détecter", détaille son concepteur, Etienne Joly, chercheur Inserm au CNRS de Toulouse.

Dans l'immédiat, ce test pourrait aider les chercheurs à suivre la propagation de l'épidémie partout dans le monde, avec des prélèvements à grande échelle, même dans les zones reculées. Seul bémol, sa diffusion reste pour l'instant limitée aux instituts de recherche, en attendant des essais cliniques complémentaires.