Le retour en classe a désormais un calendrier. Invoquant l’égalité des chances, Emmanuel Macron a annoncé lundi soir la réouverture progressive des établissements scolaires, écoles, collèges et lycées, à partir du 11 mai prochain. Mais cette décision soulève de nombreuses interrogations, dans la mesure notamment où les écoles ont fait partie des premières structures à fermer leurs portes au début de l’épidémie de coronavirus. Au micro d’Europe 1, le docteur Jimmy Mohamed, également chroniqueur santé sur Europe 1, répond aux interrogations que soulève cette annonce d’un point de vue sanitaire.
Pourquoi avoir choisi le 11 mai comme date de reprise progressive de l’école ? N’est-ce pas un peu précoce ?
"Le 11 mai sera le jour d’après. Il marquera un nouveau moment de l’épidémie. On aura les moyens, des masques, du gel, mais aussi des tests qui permettront, pour les nouveaux cas, de les identifier plus vite, de les isoler, de faire une enquête autour des malades, comme si nous étions revenus au premier stade de l’épidémie.
Les enfants sont-ils mois exposés que les autres ?
On considère que les enfants sont à faible risque de complications et de transmission de la maladie. Remettre les gens à moindres risques en collectivité permet un déconfinement partiel. Les enfants vont aussi participer à l’immunité collective. En revanche, il faudra se poser la question de la protection des enseignants et des grands-parents. Peut-être faudra-t-il faire en sorte qu’ils ne soient pas en contact avec nos aînés.
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Va-t-on obliger les enfants à porter des masques ?
Non. Et probablement que les enfants ne respecteront pas non plus les gestes barrières. Il est pratiquement impossible d’expliquer à un enfant de 4 ans qu’il ne doit pas toucher la main de son camarde, cela risquerait de le traumatiser. On pense qu’il faudrait laisser circuler le virus chez les enfants, en supposant que les parents soient jeunes. Mais d’ici au 11 mai, le gouvernement fera peut-être marche arrière."