Covid-19: la pression continue de diminuer dans les hôpitaux

On compte désormais moins de 11.000 hospitalisations pour cause de Covid-19 en France.
On compte désormais moins de 11.000 hospitalisations pour cause de Covid-19 en France. © Martin BUREAU / AFP
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Europe 1 avec AFP , modifié à
En France, la situation épidémique s'est encore améliorée vendredi, avec notamment moins de 11.000 hospitalisations. Olivier Véran a annoncé par ailleurs une réouverture des discothèques en juillet avec "des conditions spécifiques". Dans le monde, les cas de coronavirus explose en Russie et au Royaume-Uni. Moscou ferme sa fan-zone pour les supporters de l'Euro de football.  
L'ESSENTIEL

Après avoir annoncé l'arrêt du port du masque à l’extérieur et la fin du couvre-feu pour dimanche, le gouvernement continue les allégements. "En juillet, les discothèques seront amenées à rouvrir, avec des conditions spécifiques", a annoncé jeudi le ministre de la Santé, Olivier Véran sur BFMTV. Dans le même temps, Santé publique France dévoile que plus de 81% des résidents en Ehpad sont vaccinés. Dans le monde, les cas de coronavirus en Russie et aux Royaume-Uni explosent. Moscou a annoncé le fermeture de la fan-zone de la ville pour les supporters de l'Euro de football.

 Les informations à retenir 

  • Plus de 81% des résidents en Ehpad sont vaccinés
  • L'Institut Pasteur de Lille va tester un traitement contre le virus
  • La décrue se poursuit à l'hôpital
  • L'épidémie flambe en Russie et au Royaume-Uni

Plus de 14.000 décès auraient pu être évités selon le journal Le Monde

Le Covid-19 a tué 110.731 personnes en France depuis le début de la pandémie. Un bilan qui pu être bien moins lourd selon le quotidien Le Monde, si jamais le confinement avait débuté dès le mois de février. Selon les calculs de l’épidémiologiste Pascal Crépey, de l'Ecole des hautes études en santé publique de Rennes, 14.000 décès, 112.000 hospitalisations et 160.000 cas de coronavirus long auraient pu être évités.

Pour réaliser ces calculs pour Le Monde, Pascal Crépey a pris les courbes d'évolution des trois principaux indicateurs épidémiologiques que sont les décès, les réanimations et les hospitalisations et a décalé dans le temps la courbe d'impact des mesures de confinement prises en avril à février. Un calcul théorique pour donner un ordre de grandeur.

La situation continue de s'améliorer à l'hôpital

La pression a continué de diminuer vendredi dans les hôpitaux, qui comptent moins de 11.000 malades du Covid-19 hospitalisés, tandis que les contaminations continuent de baisser, selon les chiffres de Santé publique France. On compte désormais 10.738 patients atteints du Covid-19 hospitalisés, contre 11.114 la veille, selon les données de Santé publique France. Seulement 171 nouvelles personnes ont été hospitalisées ces dernières 24H avec un diagnostic de Covid-19.

1.740 personnes se trouvaient dans les services de soins critiques, qui prennent en charge les cas les plus graves, contre 1.799 jeudi. Ces services ont enregistré 53 nouvelles admissions en 24 heures. Les données cumulées sur les 7 derniers jours font état de 1.487 nouvelles hospitalisations dont 340 admissions en soins critiques. La France déplore vendredi 50 nouveaux décès à l'hôpital dus au coronavirus, pour un total de 110.731 décès depuis le début de l'épidémie, dont 84.275 à l'hôpital.

Le nombre de nouveaux cas détectés a quant à lui encore diminué, avec 2.439 malades dépistés, et un taux de positivité des tests sur les 7 derniers jours s'établissant à 1,2%. Côté vaccination, 17.847.833 personnes sont complètement vaccinées vendredi (deux injections, ou une seule si elles ont été vaccinées avec le produit de Janssen, à dose unique, ou si elles avaient déjà eu le Covid auparavant).
Et 31.712.896 personnes ont reçu au moins une injection, soit 47,3% de la population totale et 60,4% de la population majeure.

En Ehpad, 81% des résidents sont désormais vaccinés

81,1% des résidents d'Ehpad sont complètement vaccinés contre le Covid-19, mais seulement 41,9% des professionnels de ces établissements, selon de nouvelles données publiées jeudi par Santé publique France (SpF). L'agence sanitaire avait cessé pendant plusieurs semaines de publier ces indicateurs, ayant constaté qu'ils étaient surestimés.

Jeudi matin, le ministre de la Santé Olivier Véran a menacé de rendre obligatoire la vaccination pour les soignants, notamment en Ehpad, estimant qu'ils ne pouvaient "pas être moins vaccinés que la population générale. "Il y a 60% des adultes français qui ont déjà reçu une injection, il y a moins de 60% des soignants qui travaillent en Ehpad, ce n'est pas justifiable", a-t-il ajouté.

"J'appelle les employeurs, les salariés en Ehpad à se faire vacciner", a-t-il poursuivi, en prévenant que "si d'ici la fin de l'été ça ne devait pas s'améliorer, alors oui, nous nous poserions la question d'une obligation vaccinale pour ces publics particuliers". Tous les détails dans notre article.

L'Institut Pasteur de Lille va tester un traitement anti-Covid par suppositoire 

L'Institut Pasteur de Lille s'apprête à tester une molécule potentiellement active contre le virus, et n'impliquant pas d'effets secondaires. Un traitement qui a reçu l'aval de l'Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) pour le lancement d'un essai clinique sur plus de 600 patients de plus de 50 ans et non vaccinés.

"C'est le clofoctol, le principe actif qui présentait une très forte activité contre le virus SARS-CoV2 in vitro", explique Benoit Desprez, directeur scientifique de l’Institut Pasteur de Lille, au micro d'Europe 1. "Les patients sont des patients qui ont plus de 50 ans, qui ont des symptômes récents et qui sont positifs à la Covid-19, évidemment".

Les discothèques "amenées à rouvrir en juillet"

La fin de la crise pour les boîtes de nuit ? "En juillet, les discothèques seront amenées à rouvrir, avec des conditions spécifiques", a annoncé jeudi le ministre de la Santé, Olivier Véran sur BFMTV. 

Les professionnels du secteur attendent maintenant le 21 juin pour connaître les arbitrages du gouvernement quant à la date de réouverture et les conditions d'accès aux boîtes de nuit. Entre pass sanitaire, jauges ou masque pour danser... Retrouvez tous les détails sur les protocoles sanitaires envisagés dans notre article. 

L'UE obtient en justice moins de doses AstraZeneca que réclamé

Le laboratoire AstraZeneca, poursuivi pour des retards de livraisons, a été contraint de fournir à l'UE 50 millions de doses de vaccin contre le Covid-19 d'ici à fin septembre, une quantité inférieure à ce que réclamait Bruxelles, selon un jugement rendu vendredi par un tribunal belge.

L'UE, qui n'a reçu que 30 des 120 millions de doses promises au 1er trimestre, réclamait que le complément de 90 millions lui soit versé au 30 juin, sous peine d'astreintes. Le calendrier de livraisons imposé par le juge est le suivant : 15 millions avant le 26 juillet "à 9h00", puis 20 au plus tard le 23 août et 15 autres millions d'ici au 27 septembre (au même horaire à chaque fois). Chaque dose manquante à ces dates entraînera une pénalité financière de 10 euros "due à l'Union européenne". Au total, 300 millions de doses du vaccin d'AstraZeneca ont été commandées par l'UE.

Plus de 10.000 cas en 24h au Royaume-Uni, une première depuis février

Les autorités sanitaires britanniques ont enregistré jeudi 11.007 nouveaux cas de contamination au coronavirus en 24h, soit dépassant les 10.000 pour la première fois depuis fin février sur fond de poussée du variant Delta initialement détecté en Inde. Pays d'Europe le plus endeuillé par la pandémie avec 127.945 morts, le Royaume-Uni a vu sa situation sanitaire nettement s'améliorer au printemps grâce à un long confinement et une campagne de vaccination très efficace.

Mais le sentiment de victoire face au virus est assombri par la brusque dégradation observée ces derniers temps. Cette tendance, marquée par un bond de 33,7% des contaminations en une semaine, a forcé lundi le gouvernement britannique à repousser de quatre semaines la levée totale des restrictions sanitaires. 

Explosion des cas en Russie : Moscou ferme sa fan-zone 

La ville de Moscou a annoncé vendredi fermer sa fan-zone de l'Euro de football et interdire tout évènement de divertissement réunissant plus de 1.000 personnes en raison de la récente flambée des cas de Covid-19. "Nous arrêtons pour un temps les évènements de divertissements de masse, et nous devons aussi fermer un temps les lieux de danse et la fan-zone" au complexe olympique de Loujniki, a indiqué le maire Sergueï Sobianine sur son site.

La capitale russe suspecte de "nouveaux variants" du coronavirus, a estimé jeudi le maire de Moscou pour expliquer la soudaine aggravation de l'épidémie dans la ville, où la campagne de vaccination patine depuis des mois. "Le plus probable, c'est que nous sommes confrontés à de nouveaux variants, plus agressifs et qui se répandent plus rapidement", a estimé Sergueï Sobianine durant une réunion par visoconférence avec des responsables gouvernementaux chargés de la lutte contre le Covid. 

Moscou a enregistré 9.056 nouveaux cas de Covid-19 en 24 heures, un record depuis le début de l'épidémie. 

En Afrique du Sud, des militaires sont déployés dans une province très touchée

L'Afrique du Sud va déployer du personnel militaire médical dans la province de Gauteng, fortement touchée par l'épidémie, pour aider les professionnels de santé à faire face à une recrudescence des cas, a annoncé vendredi la ministre de la Santé.

La province de Gauteng, la plus peuplée –qui abrite la capitale administrative Pretoria et le centre financier de Johannesburg-, est l'épicentre actuel de l'épidémie, représentant environ 60% de la dernière augmentation quotidienne des cas.

Plus de 3,8 millions de morts dans le monde

La pandémie a fait plus de 3.844.390 morts dans le monde depuis fin décembre 2019, selon un bilan établi par l'AFP à partir de sources officielles vendredi à 10 heures. Après les Etats-Unis (600.934 décès), les pays ayant enregistré le plus grand nombre de morts sont le Brésil (496.004), l'Inde (383.490), le Mexique (230.792) et le Pérou (189.757).

Ces chiffres, qui reposent sur les bilans quotidiens des autorités nationales de santé, sont globalement sous-évalués. L'OMS estime que le bilan de la pandémie pourrait être deux à trois fois plus élevé que celui officiellement recensé.