Coronavirus : moins de 2.000 personnes en réanimation

Hôpitaux
La pression hospitalière continue de baisser en France. © BERTRAND GUAY / AFP
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Europe 1 avec AFP , modifié à
Alors que l’épidémie poursuit sa décrue en France, la vaccination est ouverte depuis ce mardi pour les 12-17 ans. Par ailleurs, l’institut Pasteur lance un test de traitement. Ailleurs dans le monde, Israël continue de relâcher les contraintes, mais la Grande-Bretagne repousse d’un mois la dernière étape son déconfinement.
L'ESSENTIEL

La vaccination entre dans une nouvelle phase en France. A partir de mardi, les adolescents peuvent en effet se faire vacciner contre le Covid. Le gouvernement espère ainsi limiter le ralentissement de la campagne en France. Par ailleurs, l’institut Pasteur a annoncé lancer un test d’un traitement contre la maladie. Ailleurs dans le monde, alors qu’Israël poursuit la levée des restrictions, la Grande-Bretagne décale la dernière étape du déconfinement en raison de la poussée du variant Delta.

Les principales infos à retenir :

  • Moins de 2.000 personnes en réanimation
  • Les adolescents français peuvent se faire vacciner à partir d’aujourd’hui
  • L’institut Pasteur lance le test d’un traitement
  • Israël met fin au port obligatoire du masque en intérieur
  • La Grande-Bretagne repousse d’un mois la dernière étape du déconfinement
  • Les États-Unis ont franchi la barre des 600.000 morts du Covid-19

Les ados peuvent se faire vacciner

Dès mardi, le profil des personnes pouvant se faire vacciner se rajeunit sensiblement. La campagne est en effet désormais ouverte aux adolescents de plus de 12 ans. Pour que l'injection puisse avoir lieu, le consentement oral des adolescents devra se faire en présence d'un des deux parents, et devra être accompagné de l'accord écrit des deux parents.

Selon le président du Conseil d'orientation de la stratégie vaccinale, Alain Fischer, la vaccination des adolescents sera "un impératif arithmétique" pour atteindre l'immunité collective souhaitée par le gouvernement. Pour y arriver, près de 90% des 12 ans et plus devront être vaccinés afin d'éviter une nouvelle vague à l'automne prochain.

La pression hospitalière poursuit sa baisse

La pression sur les services hospitaliers continue de baisser, avec moins de 2.000 malades du Covid-19 en services de réanimation mardi, selon les chiffres de Santé Publique France. Actuellement, 1.952 malades du Covid se trouvent dans ces services. Il faut remonter au 18 octobre pour trouver un chiffre comparable (1.939), et à l'époque, la tendance était à la hausse alors qu'elle est à la baisse actuellement. Tous services confondus, 12.008 malades sont actuellement hospitalisés pour le Covid, en baisse constante depuis mi-avril. La France n'est jamais repassée sous la barre des 12.000 depuis le 19 octobre. Sur les dernières 24 heures, 300 personnes ont été hospitalisées à cause du Covid, dont 69 dans les services de réa. Début avril, ces admissions quotidiennes culminaient à des valeurs dix fois plus élevées (plus de 3.000 et plus de 600). 

Par ailleurs, la vaccination progresse : alors qu'elle s'est ouverte mardi aux adolescents, 30,7 millions de personnes ont reçu au moins une injection (soit 45,9% de la population totale et 58,6% de la population majeure), dont 14,7 qui en ont eu deux (22,0% de la population totale et 28,1% de la population majeure). Au total, 16,5 millions de personnes ont été complètement vaccinées, soit avec deux injections soit avec une seule dans les cas où c'est suffisant (pour les gens qui ont eu le vaccin Janssen, le seul à ne nécessiter qu'une dose, ou pour ceux qui ont déjà eu le Covid par le passé).

L'Institut Pasteur de Lille lance un test de traitement sur patients, revers pour AstraZeneca

L'Institut Pasteur de Lille lance la phase de test sur des patients d'un traitement par suppositoires contre le Covid-19, après avoir obtenu le feu vert de l'Agence nationale de sécurité du médicament, a-t-on appris lundi auprès de sa direction. Cet essai clinique va être mené dans un premier temps sur "quelques centaines de patients", âgés de plus de 50 ans, non-vaccinés et présentant au moins un symptôme du Covid-19.

Les patients, recrutés à partir de cette semaine par le biais de médecins généralistes et de laboratoires, d'abord exclusivement dans les Hauts-de-France, prendront un suppositoire matin et soir pendant cinq jours. Si les résultats démontrent un niveau de 50% de réduction du risque d'aggravation avec le traitement, une autorisation de mise sur le marché sera demandée.

Le groupe pharmaceutique anglo-suédois AstraZeneca a annoncé mardi avoir subi un revers dans le développement d'un traitement contre le coronavirus, dont l'efficacité sur les personnes exposées au virus n'a pas été prouvée. Il s'agit d'un traitement par anticorps, dont le nom de code est AZD7442 et qui doit permettre à la fois de prévenir et de traiter la maladie. "L'essai n'a pas atteint le but principal de prévenir les cas de Covid-19 symptomatique après exposition" au virus, explique AstraZeneca dans un communiqué.

Le traitement était en phase 3 de développement, c'est-à-dire en essais cliniques de grande ampleur afin de mesurer sa sûreté et son efficacité. Les 1.121 participants étaient des adultes de plus de 18 ans qui n'étaient pas vaccinés et qui ont été exposés à une personne contaminée au cours des huit jours précédents. Le traitement n'a permis de réduire le risque de développer un Covid-19 avec symptômes que de 33%.

Vaccin : le délai de trois semaines entre deux injections à nouveau autorisé

Pour accroître les prises de rendez-vous de première dose et accélérer la vaccination, le ministère de la Santé a annoncé ce mardi avoir décidé de rendre de nouveau possible un délai de seulement trois semaines entre deux injections de vaccin à ARN messager.

"Nous mettons en place une souplesse pour l'écart entre deux doses d'ARN messager", a-t-on indiqué au ministère lors d'un point-presse hebdomadaire. L'objectif est d'"aller le plus vite possible dans les primo-injections" et de "ne pas freiner l'accès à la première dose à cause des vacances", a-t-on souligné.

En Israël, fin de l'obligation du masque dans les lieux publics fermés

Israël a annoncé lundi soir la fin imminente de l'obligation de porter un masque dans les lieux publics fermés, une des dernières mesures en vigueur dans l'Etat hébreu dans le cadre de la lutte contre la pandémie de Covid-19. Israël a assoupli début juin les restrictions sanitaires pour ses habitants mais maintient encore des mesures drastiques pour les visiteurs arrivant de l'étranger.

Angleterre : report de la levée des dernières restrictions

Le Premier ministre britannique Boris Johnson a annoncé lundi soir le report de la levée des dernières restrictions en Angleterre, en raison de la poussée du variant Delta du coronavirus.  "Nous sommes très préoccupés par le variant Delta qui se propage plus rapidement que prévu" a-t-il déclaré. La dernière étape du déconfinement, prévue initialement le 21 juin (réouverture de discothèques notamment) a été repoussée au 19 juillet.

Les vaccins efficaces contre les variants

L'entreprise de biotechnologie américaine Novavax a affirmé lundi que son vaccin anti-Covid était efficace à plus de 90%, y compris contre les variants, après une étude réalisée sur près de 30.000 personnes aux Etats-Unis et au Mexique. Deux doses des vaccins Pfizer/BioNTech ou AstraZeneca/Oxford protègent à plus de 90% contre les hospitalisations après avoir contracté le variant Delta du coronavirus, initialement apparu en Inde, selon une étude publiée lundi par les autorités sanitaires britanniques. 

Copa America: 41 cas détectés

Un total de 41 personnes ont été testées positives au coronavirus parmi toutes les délégations participant à la Copa America, a informé le ministère de la Santé du Brésil, pays hôte de la compétition. Malgré l'absence de public, le déplacement de la Copa America au Brésil après les désistements de la Colombie puis de l'Argentine a suscité de vives critiques, compte tenu de la situation sanitaire du pays: le géant sud-américain cumule près d'un demi-million de décès dus au coronavirus.

Plus de 3,8 millions de morts dans le monde, dont plus de 600.000 aux États-Unis

La pandémie a fait plus de 3.805.928 morts dans le monde depuis fin décembre 2019, selon un bilan établi par l'AFP à partir de sources officielles lundi à 10H00 GMT. Plus de 600.000 personnes sont décédées du Covid-19 aux Etats-Unis depuis le début de la pandémie, selon les chiffres mardi de l'université Johns Hopkins, un sombre cap venant rappeler que des centaines d'Américains meurent toujours chaque jour du coronavirus, malgré la campagne de vaccination. Les Etats-Unis sont de loin le pays enregistrant le plus lourd bilan lié au coronavirus, selon les données officielles communiquées par les autorités dans le monde, devant le Brésil et l'Inde.