Dès ce mardi, les adolescents de 12 ans et plus pourront se faire vacciner contre le Covid-19 1:54
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Anne Le Gall et Victor Dhollande, édité par Yanis Darras , modifié à
À partir de ce mardi, les adolescents de 12 ans et plus pourront se faire vacciner. Pour y arriver, le consentement oral de l'adolescent ainsi que celui de ses parents sera obligatoire. Le gouvernement espère ainsi limiter le ralentissement de la vaccination en France, gage d'une protection collective suffisante.

Après l'ouverture à tous les majeurs sans conditions le 31 mai dernier, la vaccination franchit une nouvelle étape. Dès ce mardi, les adolescents à partir de douze ans pourront se faire vacciner contre le Covid-19 sous certaines conditions. Pour que l'injection puisse avoir lieu, le consentement oral des adolescents devra se faire en présence d'un des deux parents, et devra être accompagné de l'accord écrit des deux parents.

Les jeunes aussi touchés par le Covid-19

Pour aider les familles, un formulaire de consentement tenant sur une page a été mis à disposition sur le site internet du ministère de la santé. Jusqu'à trois millions et demi d'adolescents, âgés entre 12 et 17 ans sont concernés. Les injections se feront dans les centres de vaccination présents sur le territoire. Le vaccin Pfizer, le seul vaccin autorisé pour cette tranche d'âge pour le moment, sera injecté. 

Cette nouvelle étape survient alors que les premiers signes de ralentissement de la vaccination apparaissent en France. Et si les plus jeunes sont moins touchés par les formes graves du coronavirus, le corps médical souligne l'importance de se faire vacciner.

"Parmi les adolescents de moins de 18 ans, il y a eu 4.000 admissions à l'hôpital et plus de 700 admissions dans les services de réanimation, ce qui n'est pas anecdotique", souligne la présidente du Collège de la Haute Autorité de Santé, Dominique Le Guludec. 

"Un impératif arithmétique"

La présidente du Collège de l'HAS souhaite éviter de nouvelles mesures de restrictions à la rentrée, aux "effets dévastateurs" sur la vie sociale des plus jeunes, reconnait-elle. Mais de nombreux adolescents, exposés aux fausses informations sur internet, redoutent le vaccin. "J'aime pas trop les piqûres et de ce que j'ai vu sur les réseaux sociaux, les effets secondaires me font un peu peur", explique ce collégien au micro d'Europe 1.

"Il y a beaucoup de rumeurs qui disent qu'après deux ans, toutes les personnes qui ont fait le vaccin meurent", raconte Carly, une élève de cinquième. Si ces informations ont été démenties par les scientifiques, elles continuent de circuler auprès des plus jeunes.

Selon le président du Conseil d'orientation de la stratégie vaccinale, Alain Fischer, la vaccination des adolescents sera "un impératif arithmétique" pour atteindre l'immunité collective souhaitée par le gouvernement. Pour y arriver, près de 90% des 12 ans et plus devront être vaccinés afin d'éviter une nouvelle vague à l'automne prochain.