Covid : le nombre de patients à l'hôpital reste stable

Le nombre de patients traités à l'hôpital à cause du Covid-19 est resté stable dimanche.
Le nombre de patients traités à l'hôpital à cause du Covid-19 est resté stable dimanche. © Thomas SAMSON / AFP
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avec AFP , modifié à
Alors que la situation hospitalière s'est stabilisée dimanche, le variant d’origine indienne inquiète toujours : 31 cas avérés ont été détectés en Nouvelle-Aquitaine et suscitent la vigilance du gouvernement. Sur Europe 1, Bruno Le Maire s'est voulu optimiste quand à la reprise post-Covid. 
L'ESSENTIEL

Alors que la situation est stable dans les hôpitaux et que la tendance est à la décrue de la pression hospitalière, la vaccination s'accélère en France avec l'ouverture au plus de 12 ans dès le 15 juin prochain. De leur côté, les Français semblent faire confiance au gouvernement pour relancer les entreprises, selon un sondage paru dans le Journal du Dimanche. Le ministre de l'Economie, invité sur Europe 1, a de son côté affirmé qu'il n'y avait "pas eu de casse sociale" dans les entreprises pendant la crise liée au Covid-19.

Les informations à retenir : 

  • Pour Bruno Le Maire, "il n'y a pas eu de casse sociale" dans les entreprises
  • La pression hospitalière se stabilise, sous la barre des 15.000 patients 
  • 31 cas du variant delta ont été détectés dans les Landes

Trente-et-un cas du variant d’origine indienne dans les Landes

Vingt-neuf cas supplémentaires de variant Delta, identifié pour la première fois en Inde en avril, ont été recensés dans les Landes depuis l'annonce mercredi de deux premiers cas dans une famille de ce département, ont indiqué la préfecture et l'Agence régionale de santé dans un communiqué. À ces 31 cas avérés, l'ARS en ajoute une "vingtaine d'autres" sur la base d'une estimation car "les cas positifs au Covid-19 n'ont pas tous donné lieu à utilisation de la méthode de séquençage permettant d'identifier le variant" Delta.

Cette cinquantaine de cas au total, avérés ou "estimés", peuvent être "regroupés au sein d'une quinzaine de foyers de contamination", notamment familiaux, explique l'ARS, "sous réserve des résultats des investigations encore en cours menées pour croiser les données et remonter les chaînes de contamination".

"Le variant indien est 40% plus transmissible, c’est pour cela que nous le traquons de la manière la plus déterminée qu’il soit, et je constate que semaine après semaine nous n’enregistrons pas de diffusion communautaire de ce variant, il n’y a pas d’extension de l’épidémie, en revanche il y a des clusters", a expliqué dimanche, sur BFMTV, le ministre de la Santé Olivier Véran.

La tension continue de baisser légèrement en France

Le nombre de patients à l'hôpital et dans les services de réanimation est resté stable ces dernières 24 heures, selon les données publiées dimanche par Santé publique France. Au total, 14.525 malades du Covid-19 sont actuellement hospitalisés contre 14.532 la veille, et 16.775 une semaine auparavant, précise l'agence sanitaire. En 24 heures, 154 nouveaux patients ont été admis dans les hôpitaux de l'Hexagone.

Les services de "soins critiques", qui traitent les cas les plus graves, ont accueilli 52 nouveaux malades en 24 heures, portant le nombre total de malades du Covid en réa à 2.527 patients. Ils étaient 2.525 la veille. Cet indicateur crucial était repassé sous la barre des 3.000 il y a une semaine et a diminué de plus de moitié depuis son pic de fin avril, au plus fort de la troisième vague de l'épidémie.

Ces dernières 24 heures, 25 malades sont morts à l'hôpital portant le bilan total à au moins 110.027 morts depuis le début de l'épidémie en mars 2020. Le nombre de contaminations s'élève à 5.070 cas confirmés en 24 heures contre 6.654 la veille.

Le taux de positivité sur les sept derniers jours, soit le rapport entre le nombre de personnes testées positives et le nombre total de personnes testées, ressort en légère baisse à 2,6% contre 2,7% samedi et 3,2% il y a une semaine.

Il faudra attendre novembre ou décembre avant d'être "sûrs d'avoir battu le virus", avertit Olivier Véran 

Toujours sur le plateau de BFMTV, le ministre de la Santé, Olivier Véran, a estimé que "le déconfinement progressif se pass[ait] bien", faisant état d'"une baisse de 20 à 25% de la circulation du virus chaque semaine". Il tient toutefois à rester prudent sur l'évolution de la crise sanitaire. "On va descendre en dessous de 5.000 cas, puis 2.000 cas. Nous ne serons sûrs d’avoir battu le virus que lorsque nous aurons atteint novembre ou décembre prochain. Si la vague n’arrive pas, alors nous pourrons dire que le Covid, c’est du passé, pour le moment on ne peut pas le dire", a-t-il déclaré.

Egalement interrogé sur le port du masque en extérieur, Olivier Véran a indiqué qu'il n'était pas question, durant le moins de juin, de relâcher les consignes. "Ce qui est sûr aussi, c’est qu’on ne demandera pas aux Français de porter le masque un jour de plus que ce qui est nécessaire", a-t-il cependant reaffirmé.

La vaccination ouverte aux adolescents le 15 juin prochain

27.957.453 personnes ont reçu au moins une injection (soit 41,7% de la population totale et 53,2% de la population majeure), selon le dernier bilan du ministère de la Santé, dimanche. Quelque 12.265.999 personnes ont reçu deux injections, soit 18,3% de la population totale et 23,4% de la population majeure. Et un total de 13.709.004 personnes ont eu un cycle vaccinal complet (certaines personnes, notamment celles ayant eu le Covid, ne reçoivent qu'une dose et certains vaccins sont mono-dose).

La vaccination contre le Covid-19 va être élargie aux adolescents à compter de la mi-juin, a annoncé mercredi le président Emmanuel Macron. Le ministre de la Santé Olivier Véran, a précisé sur TF1 samedi que cette vaccination "ne sera en aucun cas obligatoire", se "fera sur la base du volontariat et avec l'accord des parents". Mais elle va "participer du mouvement d'immunité collective" permettant aussi de limiter les fermetures d'établissements à la prochaine rentrée scolaire.

Le ministre de l'Economie "ne croit pas à une vague de faillites"

Invité du Grand Rendez-Vous Europe1-CNews-Les Echos dimanche, le ministre de l'Economie Bruno Le Maire s'est montré optimiste sur l'économie française à trois jours de la nouvelle étape du déconfinement progressif. Il a affirmé ne pas croire à "une vague de faillites". Il a également rappelé que des aides étaient mises en place pour aider les entreprises de moins de 20 salariés et les grandes entreprises dans "un secteur en difficulté". 

Selon Bruno Le Maire, le gouvernement a évité "la casse sociale" grâce à des aides, parfois même trop importantes. Pour lui, le choix du gouvernement a été de "protéger massivement" les acteurs de l'économie françaises. L'économiste Eric Heyer a toutefois appelé à la prudence et a nuancé l'optimisme de Bruno Le Maire

La moitié des Français font confiance au gouvernement pour aider les entreprises

Une courte majorité de Français font confiance au gouvernement pour aider les entreprises à faire face aux conséquences de l'épidémie de Covid-19, selon un sondage Ifop pour le Journal du Dimanche. Dans le détail, 51% des sondés disent faire confiance au gouvernement sur ce point, contre 49% d'un avis contraire.

Sept sondés sur dix sont également confiants sur la situation de leur entreprise et sur leur propre emploi - alors que seuls 31% se disent confiants sur la situation économique de la France en général. Quelque 52% des personnes interrogées font par ailleurs confiance au gouvernement pour mener à bien la campagne de vaccination contre le coronavirus, 48% étant d'un avis contraire.

Plus de 3,7 millions de morts dans le monde

La pandémie a fait plus de 3.723.381 morts dans le monde depuis fin décembre 2019, selon un bilan établi par l'AFP à partir de sources officielles dimanche en milieu de journée. Après les Etats-Unis (597.377 morts), les pays comptant le plus grand nombre de morts sont le Brésil (472.531), l'Inde (346.759), le Mexique (228.754) et le Pérou (186.073).

Ces chiffres, qui reposent sur les bilans quotidiens des autorités nationales de santé, sont globalement sous-évalués. Ils excluent les révisions à la hausse réalisées a posteriori par certains organismes statistiques. En prenant en compte la surmortalité directement et indirectement liée au Covid-19, l'OMS estime que le bilan réel est "deux à trois fois plus élevé".