Le déconfinement des personnes jugées à risque pourrait être décidé par le médecin traitant. 1:16
  • Copié
Antoine Cuny-Le Callet
La date du 11 mai annonce le début d'un déconfinement au contours encore flou. Invité d'Europe 1 samedi, le professeur Bruno Lina, virologue au CHU de Lyon et membre du Conseil scientifique covid-19, a notamment évoqué le cas des personnes les plus vulnérables. Il a plaidé pour une décision "individualisé" prenant en compte l'avis du médecin traitant.
INTERVIEW

Le 11 mai est désormais attendu avec impatience par les Français, cette date annoncant la levée progressive du confinement. Le combat contre le coronavirus serait pourtant loin d'être gagné. Le virologue et membre du Conseil scientifique covid-19, Bruno Lina s'exprimait au micro d'Europe 1, samedi, sur les modalités du déconfinement. Concernant les personnes les plus fragiles, il a plaidé pour un suivi individualisé : "On doit protéger ces personnes fragiles, individuellement et collectivement. Cela ne signifie pas forcément les enfermer."

En effet, le cas des personnes âgées, notamment les plus de 65 ans, soulève beaucoup d'interrogations. Questionné sur la possibilité de maintenir leur confinement, le virologue membre du Conseil scientifique a déclaré : "On est encore en train de réfléchir [...] On pèse le pour et le contre".

Décision du médecin traitant

"Le médecin traitant est la personne qui connaît le mieux le patient", affirme Bruno Lina. Selon lui, son avis devrait faire foi pour décider de la levée ou non du confinement des personnes à risque. "Il va falloir que l'on passe à [un déconfinement] pas forcément à la carte mais très individualisé."

Bruno Lina a maintes fois répété que les plus de 65 ans étaient particulièrement touchés par les formes graves de la maladie, une personne atteinte sur six étant amenée à entrer dans un service de réanimation. Si ce constat plaide pour le maintien du confinement à domicile, il est pourtant mis en balance avec les difficultés inhérentes à l'enfermement. "Il ne faut pas que ces personnes, parfois très âgées, subissent les contrecoups du confinement".