Dès le 11 mai, si la situation sanitaire le permet, les Français pourront sortir de chez eux après presque deux mois de confinement. Ce retour à la normale sera progressif, comme devrait l'annoncer très certainement Edouard Philippe mardi après-midi. Dans les transports en commun et dans de nombreux espaces clos, le port du masque risque d'être obligatoire. Des masques de protections "grand public", en tissu et réutilisables (à la différence des masques chirurgicaux et FFP2 toujours réservés aux soignants) vont être vendus dans de nombreux lieux pour qu'un maximum de Français puisse en être équipés.
Les pharmacies, mais pas tout de suite
La production de ces masques homologués et testés par la Direction générale de l'armement, monte très vite en capacité. Alors qu'une note de Bercy alertait sur une probable pénurie, Agnès Pannier-Runacher, secrétaire d'État auprès du ministre de l'Économie, s'est voulu rassurante en affirmant que 26 millions de ces masques devraient être livrés cette semaine, et que ce chiffre atteindra 40 millions la semaine du déconfinement.
Pour s'en procurer, la solution la plus simple reste sans doute d'aller dans la pharmacie en bas de chez soi. Mais ça ne sera pas pour tout de suite. À peine 5 % des officines ont eu le temps de s'approvisionner, selon le syndicat des pharmaciens. Et pour cause : l'autorisation pour que les pharmacies passent des commandes n'a été publiée au Journal officiel que ce week-end. Elles vont donc en recevoir progressivement d'ici le 11 mai.
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Deux millions d'unités en vente dans les bureaux de tabac
Les bureaux de tabac, eux, ont pu passer des commandes plus tôt. Résultat : deux millions d'unités vont être progressivement disponibles à partir de jeudi si les livraisons ne tardent pas. Ils seront disponibles pour cinq euros le masque lavable, mais les prix ne seront pas encadrés au niveau national.
"Un masque peut avoir différentes caractéristiques, qu'il s'agisse du nombre d'utilisations, de marques éventuellement. Pour ces raisons, l'approche qui consiste à dire il y a un prix maximum risquerait de freiner l'innovation", justifiait Agnès Pannier-Runacher lundi.
Le logo des #masques grand public permet aussi d'informer précisément chacun sur le nombre de lavages pour lesquels le masque a été testé et conserve ses propriétés de filtration et de respirabilité. https://t.co/8M551F4J2s
— Agnès Pannier-Runacher (@AgnesRunacher) April 27, 2020
Dans les entreprises, les mairies et les supermarchés
Une grande partie de la production de masques en tissus des usines françaises a été achetée par les entreprises, qui vont donc pouvoir en distribuer aux salariés lors de leur retour au travail. Les mairies et les Conseils régionaux en ont également acquis pour en distribuer gratuitement au moins aux personnes les plus fragiles. Il sera également possible d'en trouver dans les supermarchés et probablement les magasins de bricolage.
Concernant les besoins, il en faudra certainement une douzaine par personne, pour en emporter deux ou trois chaque matin, en cas d'accident de manipulation.... et ne pas faire une machine à 60 degrés chaque jour.