"Covid long" : l'Union européenne veut avoir 5 nouveaux traitements d'ici fin 2021

© AFP
  • Copié
avec AFP , modifié à
L'UE a dévoilé jeudi des dispositions pour encourager le développement de traitements contre le Covid-19, notamment les symptômes persistants et handicapants des "Covids longs", en vue d'autoriser jusqu'à cinq nouveaux traitements "efficaces" d'ici la fin de l'année.

Dans l'optique d'autoriser jusqu'à cinq nouveaux traitements "efficaces" d'ici fin 2021, l'Union européenne (UE) a dévoilé jeudi des dispositions visant à encourager le développement de traitements contre le Covid-19, notamment les symptômes persistants et handicapants des "Covids longs". Cette "stratégie", via des soutiens financiers à la recherche et des assouplissements réglementaires, doit permettre d'"autoriser trois nouveaux traitements contre le Covid-19 d'ici octobre 2021 et éventuellement deux autres d'ici la fin de l'année", indique la Commission européenne.

"Contrôler et minimiser l'impact" du Covid

Jusqu'à présent, un seul traitement spécifique anti-Covid a été approuvé dans l'UE (l'antiviral Remdesivir). Or, entre 10% et 15% des patients malades du Covid-19 - ceux qui déclarent des symptômes - souffrent par la suite de symptômes durables (troubles respiratoires et digestifs, extrême fatigue intellectuelle, douleurs, "brouillard mental"...). Ces maux peuvent affecter plus ou moins sévèrement leur vie personnelle et professionnelle, mais leurs raisons physiologiques restent mal élucidées, ce qui complique le traitement médical.

"Les scientifiques disent qu'il est probable que le Covid devienne endémique, un virus qui circule parmi nous et avec lequel il faut vivre, comme la grippe (...) Nous devons le contrôler et minimiser son impact", a observé devant la presse la commissaire européenne à la Santé, Stella Kyriakides.

95 millions d'euros de soutien aux traitements

Pour elle, les vaccins ne peuvent pas être les seules armes disponibles. Bruxelles se propose de mettre sur pied d'ici juillet un mécanisme "pour soutenir les traitements les plus prometteurs, de la recherche préclinique jusqu'à l'autorisation de mise sur le marché", en lien avec son agence de préparation aux situations d'urgence sanitaire (HERA). Ce cadre assurera "la coordination de l'ensemble des projets de recherche sur les traitements et contribuera à leur développement", assure la Commission, sans précisions.

L'exécutif européen entend investir 90 millions d'euros dans les "études démographiques" et essais cliniques, mais aussi 5 millions pour améliorer la collecte des données des essais et autant pour analyser les processus de fabrication et identifier les éventuels "goulot d'étranglement".

Ces sommes restent relativement modestes par rapport aux montants investis l'an dernier dans le développement des vaccins anti-Covid, mais elles doivent permettre d'"établir un portefeuille de 10 traitements potentiels de lutte contre le Covid-19 et recenser les cinq plus prometteurs d'ici juin".

Des "approches réglementaires souples" seront adoptées pour "accélérer" leur approbation par l'Autorité européenne des médicaments (EMA), souligne la Commission.