La vie reprend peu à peu son court en Israël. 2:42
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Antoine Terrel , modifié à
Invité lundi d'Europe 1, le professeur Cyrille Cohen, directeur du laboratoire d'immunothérapie de l'université de Bar Ilan, est revenu sur le succès de la campagne de vaccination menée en Israël. "On a gagné une bataille", se réjouit-il. 
INTERVIEW

Avec ses images de bars pleins à craquer, Israël fait office d'ovni, alors que l'Europe peine encore à vaincre l'épidémie de coronavirus, et fait même face à une nouvelle hausse du nombre de contaminations. Pour en arriver là, le pays a déployé une campagne de vaccination rapide et massive, et a administré le vaccin Pfizer-BioNTech à environ 4,5 millions de ses citoyens, soit quasiment la moitié de sa population. "Le pays revit, je n'ai pas d'autres mots", se réjouit le professeur Cyrille Cohen, directeur du laboratoire d'immunothérapie de l'université de Bar Ilan, invité lundi d'Europe 1. 

"Nous savons qu'il nous reste des défis"

"Je pense qu'on a gagné une bataille parmi tant de batailles que l'on devra affronter d'ici quelques mois", confie-t-il au micro de Sonia Mabrouk. "Nous sommes très enthousiastes et très optimistes vu les résultats de la vaccination que l'on voit aujourd'hui. On revit. Que ce soient les restaurants, les cinémas, les gens dehors... Voir nos enfants retourner à l'école de manière très joyeuse, ça nous renforce beaucoup."

D'un autre côté, nuance le spécialiste, "nous savons très bien qu'il nous reste des défis". Mais, dit-il, "sur le plan général, nous sommes positifs". 

"La lumière au bout du tunnel, ça a été les vaccins"

Pour le professeur Cyrille Cohen, le lien entre la baisse de l'épidémie et la vaccination ne fait aucun doute. Lors des premiers confinements qu'avait connu le pays, "après deux semaines, on commençait à avoir une baisse des cas", explique-t-il, mais ce ne fut pas le cas lors du dernier confinement du mois de janvier. "Au contraire, on a continué à avoir une hausse et finalement, les nombres de cas ont stagné. On s'est rendu compte que c'était à cause du variant britannique qui est une épidémie tout à fait différente."

"La seule lumière au bout du tunnel, ça a été les vaccins", martèle donc Cyrille Cohen. Et "dans les hôpitaux, que ce soit aujourd'hui ou il y a quelques semaines, si vous regardez quels sont les patients, ce sont des patients qui, en général, ne sont pas vaccinés"