Les patients atteints d'une forme légère de Covid-19 développent eux-aussi des anticorps selon cette étude. (Photo d'illustration) 1:04
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Jimmy Mohamed, édité par Ugo Pascolo avec AFP
Une étude menée notamment par l'Institut Pasteur révèle que les patients atteints d'une forme légère de Covid-19 développent tout de même des anticorps "neutralisants". S'il s'avère que leur propriété permet de prévenir une deuxième infection, cela pourrait réduire l'impact d'une potentielle nouvelle vague épidémiologique.  

C'est une étude qui pourrait grandement changer les choses en cas de deuxième vague épidémiologique. D'après l'Institut Pasteur et le CHU de Strasbourg, une "très grande majorité" des patients atteints d'une forme mineure du Covid-19 développe des anticorps. "Une bonne nouvelle plutôt rassurante" selon le docteur Jimmy Mohamed, qui officie par ailleurs quotidiennement dans l'émission santé "Sans Rendez-vous" sur Europe 1.

Des anticorps chez les patients faiblement atteints...

Si on savait déjà que les patients atteints d'une forme sévère du coronavirus développaient des anticorps, cette étude montre que c'est aussi le cas pour les formes mineures, "c'est-à-dire sans avoir besoin d'être hospitalisés", précise le médecin. Quelque "160 soignants des deux sites des hôpitaux universitaires de Strasbourg ont été testés" et on s'est rendu compte que la quasi-totalité (153 ou 159 selon le type de test) ont développé des anticorps 15 jours après l'infection". 

Un autre test a été utilisé pour déterminer si ces anticorps avaient bien la capacité de neutraliser le virus. Verdict : 28 jours après le début des symptômes, 98% des patients avaient développé ces anticorps neutralisants.

... mais pour combien de temps ? 

En revanche, l'étude publiée ce mardi ne précise pas combien de temps "ces anticorps vont rester dans le corps", pointe Jimmy Mohamed. C'est d'ailleurs le prochain objectif. Pour cela, les participants à l'étude pourront être testés à nouveau "dans les mois qui viennent" précise de son côté Olivier Schwartz, responsable de l'unité Virus et immunité à Pasteur. Mais d'ici là, l'étude "nous donne une vision un peu plus claire sur l'activité neutralisante des anticorps". En revanche, "on ne sait toujours pas formellement si cette activité neutralisante est associée à une protection contre la réinfection", conclut le Pr Schwartz.