En pleine crise du coronavirus, les futurs parents appréhendent l'arrivée de leur bébé. 1:44
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Jihane Bergaoui, édité par Tiffany Fillon
Dans les hôpitaux, les pères ne peuvent désormais plus accompagner leur compagne prête à accoucher. Un crève-cœur pour Laura et Clément, deux futurs parents, qui témoignent au micro d'Europe 1.
TÉMOIGNAGE

En pleine pandémie de coronavirus, Laura est dans son dernier mois de grossesse. Avec Clément, son mari, ils attendent leur premier enfant. L'accouchement est bientôt prévu mais l'ampleur de l'épidémie empêche ces futurs parents de vivre ce moment à deux. Ils témoignent lundi au micro d'Europe 1.

"Un déchirement"

Pour le jeune couple, ne pas vivre ce moment ensemble est un crève-cœur. "Pour moi, c'est un déchirement de me dire que je l'emmènerai en voiture, que je rentrerai tout seul à la maison et que pendant trois jours, je ne verrai ni ma fille ni ma femme", se désole Clément.

De son côté, Laura aimerait non seulement que son mari soit présent lors de l'accouchement mais elle est aussi inquiète pour son enfant. "C'est une grosse angoisse tout le temps, tous les jours. Cela me met dans des états horribles. Je sais que stresser à ce point n'est pas bon pour le bébé. Je dois lui transmettre des ondes négatives. C'est pire que tout", se plaint-elle. 

WhatsApp comme alternative

Pour franchir au mieux cette épreuve, le couple s'oblige toutefois à relativiser. "On a tout de même le droit à un téléphone portable donc au moins, je vais pouvoir la rassurer avec ma voix", nuance Clément. "On utilisera les moyens technologiques comme WhatsApp ou Facetime pour essayer de créer un peu de lien et rassurer Laura."

Cet échange sera probablement le seul possible, puisque Laura craint que Clément ne puisse pas voir sa fille dès sa naissance. "Dans la maternité, une fois l'accouchement fini, c'est sûr qu'il ne sera pas accepté", affirme-t-elle. Une éventualité qui fait également souffrir le futur papa. "Je ne vais pas pouvoir être avec ma femme pendant les trois premiers jours de vie de ma fille. C'est un peu douloureux", regrette-t-il.