Coronavirus : des maternités contraintes d'empêcher les pères d'assister à l'accouchement

Maternité
Certains hôpitaux cherchent des solutions pour éviter les risques de contamination mais permettre au papa d'assister à l'accouchement. © AFP
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Jihane Bergaoui édité par Coline Vazquez
À cause de l'épidémie de coronavirus, certaines maternités ont pris la décision de ne pas accepter les futurs papas pendant l'accouchement de leur enfant tandis que d'autres tentent de trouver des solutions pour éviter tout risque de contamination.

C'est une question qui taraude beaucoup de futurs papas : "Pourrais-je assister à l'accouchement aux côtés de ma compagne?". En effet, à cause de l'épidémie de coronavirus, certaines maternités ne leur permettent plus d'être présents pour ce moment important, craignant un risque de contamination, tandis que d'autres continuent de le permettre. 

Il n'existe pour l'instant aucune règle en la matière et chaque maternité gère au cas par cas. Une situation qui inquiète beaucoup celles qui s'apprêtent à accoucher. "Quand tu te prépares pendant huit mois, tu ne t'attends pas à devoir accoucher seule totalement isolée du reste du monde et y compris de la personne avec qui tu as fait l'enfant. Ce n'est pas drôle", raconte l'une d'elles qui tente tant bien que mal de garder le sourire : "Je pourrai dire à mon enfant 'tu es né en pleine pandémie'". 

Le papa confiné avec la maman dans la salle d'accouchement

Conscients de cette inquiétude, plusieurs hôpitaux expérimentent un protocole très strict en salle de travail pour que le père puisse quand même être présent. C'est le cas, notamment, à Strasbourg. "Il est confiné avec elle dans la salle d'accouchement, il n'a quasiment pas le droit d'en sortir, il reste jusqu'à l'accouchement puis les deux heures qui suivent la naissance du bébé. Ensuite on lui demande de partir", explique Philippe Deruelle, gynécologue-obstétricien.

Pour que les mamans et leurs nourrissons passent moins de temps, seuls, à l'hôpital, des obstétriciens leur proposent de rentrer à la maison plus vite que d'habitude. Des sorties précoces uniquement pour celles qui le souhaitent et qui ne présentent pas de risques. Des sages-femmes libérales seraient alors chargées des soins à domicile.