Les consignes sur le port du masque ont notamment beaucoup évolué à Paris (photo d'illustration). 0:53
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Victor Dhollande, édité par Margaux Lannuzel , modifié à
Alors que le nombre de cas de coronavirus recensés en France continue d'augmenter, les consignes fluctuantes du gouvernement, notamment sur le port du masque, inquiètent les spécialistes. Ces derniers appellent à davantage de clarté dans les décisions prises par les autorités.
DÉCRYPTAGE

Si on continue sur la même stratégie, on va droit dans le mur. Tel est le constat de la plupart des grands spécialistes alors que l'épidémie de coronavirus semble confirmer son rebond en France : plus de 3.000 cas ont été recensés en 24 heures dimanche, pour la deuxième journée consécutive.  

"C'est cafouillage sur cafouillage"

Face à ce rebond, le discours des autorités n'est pas clair, selon les spécialistes. A l'image de l'obligation de porter un masque dans certaines rues de Paris, puis dans d'autres, selon différentes consignes publiées ces derniers jours. Résultat : un message difficile à comprendre, dans une situation pourtant tendue. "C'est cafouillage sur cafouillage", commente sur Europe 1 l'épidémiologiste Catherine Hill

"D'abord on nous a dit que les masques ne servaient à rien, ensuite on nous a dit qu'ils servaient un peu, maintenant il faut les mettre presque partout, mais seulement là où on vous le dit... Ça n'a ni queue ni tête", illustre-t-elle. "Il faut un discours simple : porter un masque parce que mon masque vous protège et votre masque me protège."

Appliquer "ce qui a marché" dans d'autres pays

"C'est ce qui a marché dans les pays où on a contrôlé l'épidémie", illustre la spécialiste, qui fustige également la politique de tests appliquée en France. Celle-ci doit, selon elle, être simplifiée, intensifiée et concentrée sur les personnes âgées et résidents des Ehpad. "Il faut que les tests aillent aux gens et pas que les gens aillent aux tests", martèle l'épidémiologiste.