kiné 2:40
  • Copié
Céline Brégand , modifié à
Pendant le confinement, les cabinets de kinésithérapie ont dû fermer leurs portes mais les traitements ne se sont pas interrompus pour autant. "Tous les patients atteints de mucoviscidose ont besoin de soins quotidiens", explique Frédéric Srour, président de la commission déontologie du Conseil national de l’ordre des kinésithérapeutes, mardi sur Europe 1. 
INTERVIEW

Tous leurs cabinets ont dû fermer leurs portes dès le 17 mars, et ils espèrent pouvoir rouvrir à partir du 11 mai. Mais pendant le confinement, mis en place pour lutter contre l'épidémie de coronavirus, les kinésithérapeutes continuent les soins aux patients qui ont obligatoirement besoin d'eux, comme l'explique, mardi dans "Sans rendez-vous", Frédéric Srour, président de la commission déontologie du Conseil national de l’ordre des kinésithérapeutes. 

Soins à domicile pour les patients atteints de mucoviscidose et d'insuffisance respiratoire

"Tous les patients atteints de mucoviscidose ont besoin de soins quotidiens", souligne Frédéric Srour. Tout comme les patients avec des pathologies neurologiques qui, s'ils restent trop longtemps sans kinésithérapie, "vont décompenser sur d'autres problèmes". Les patients en insuffisance respiratoire, qui ont des bronchopneumopathies obstructives, c'est-à-dire qui sont encombrés au niveau respiratoire, "ne peuvent pas rester sans leurs soins de kinésithérapie" non plus. Les kinésithérapeutes continuent donc les soins de ces patients à domicile pendant le confinement. 

Cependant, depuis le 17 mars, les personnes atteintes de lombalgie chronique ont dû mettre "un petit peu en suspens ces soins de kinésithérapie", reconnaît-il. Mais la mise en place de la téléconsultation en début de semaine a permis aux kinésithérapeutes de remettre en oeuvre ces soins progressivement.

Téléconsultation pour les patients atteints de lombalgie et de problèmes d'épaules ou de genoux

Quid alors des patients qui ont renoncé aux soins pendant le confinement ? Les conséquences d'une absence de soins pourraient être désastreuses sur certains patients. Une crainte que partage Frédéric Srour même s'il se veut rassurant car il a pu observer que des kinésithérapeutes, avant même que la télémédecine n'ait été mis en place, ont continué à suivre à distance leurs patients atteints de pathologies de l'appareil musculo-squelettique comme la lombalgie, les problèmes d'épaules, les problèmes de genoux.

Des pathologies pour lesquelles "la kinésithérapie active est très importante". "Pour ceux-là, les kinés ont pu mettre en oeuvre ces traitements à distance, orienter les patients, continuer à les suivre même bénévolement", assure-t-il. 

Finalement, "les seuls patients qui sont à risque de troubles fonctionnels majorés sont ceux qui ont été opérés juste avant, qui ont eu des interventions d'épaules ou de genoux juste avant le Covid" et que les kinésithérapeutes n'avaient pas forcément la possibilité de voir tout de suite.