Sept syndicats de police ont écrit jeudi soir au ministre de l’Intérieur pour lui demander d’autoriser le port du masque. 1:00
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Alors que 100.000 policiers et gendarmes patrouillent dans les rues depuis mardi pour contrôler les attestations de déplacement des Français confinés, les syndicats alertent sur les éventuels risques liés au manque d'équipement sanitaire des forces de l'ordre et leurs conséquences dans la propagation du coronavirus. Christophe Rouget, commandant de police et secrétaire général adjoint du syndicat des cadres de sécurité intérieure, réagit au micro d'Europe 1.
INTERVIEW

Pour faire respecter les règles de confinement depuis mardi, près de 100.000 policiers et gendarmes sont mobilisés dans les rues. Mais, invité jeudi sur Europe 1, le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner a provoqué l'ire des syndicats lorsqu'il a affirmé que les policiers ne couraient pas de risque lorsqu’ils contrôlaient les attestations de déplacement. Les forces de l'ordre déployées ne sont en effet pas autorisés par leur hiérarchie à porter de masques sur la voie publique.

"Eviter la propagation du virus dans les commissariats et les familles"

"Les policiers mobilisés n’ont pas les moyens matériel de gagner cette guerre sanitaire", rétorque le commandant de police et secrétaire général adjoint du syndicat des cadres de sécurité intérieure Christophe Rouget au micro d'Europe 1. "Nous attendons que l’Etat se mobilise pour que des masques et des gels hydroalcooliques soient distribués dans nos services, pour éviter la propagation du virus dans les commissariats et nos familles."

Sept syndicats de police ont écrit jeudi soir au ministre de l’Intérieur pour lui demander d’autoriser "le port du masque pour les policiers engagés dans cette "guerre" et équiper l’ensemble des service des moyens de protection indispensables". Ils menacent d’encourager leurs adhérents à exercer leur droit de retrait.