Deux TGV médicalisés quittent le Grand-Est dimanche pour rejoindre la Nouvelle-Aquitaine. 1:30
  • Copié
Nicolas Feldmann, édité par Laetitia Drevet , modifié à
Les hôpitaux de la région Grand-Est, principal foyer de l'épidémie de coronavirus, sont submergés par la vague de patients ayant besoin de soins médicaux en urgence. Pour les désengorger autant que faire se peut, deux TGV médicalisés transfèrent dimanche 36 patients vers des hôpitaux de Nouvelle-Aquitaine. 

Les évacuations de malades sous respirateurs artificiels se poursuivent pour tenter de désengorger les services de réanimation du Grand-Est, submergés par la vague de l'épidémie de coronavirus. Deux TGV médicalisés quittent la région dimanche matin pour rejoindre des centres hospitaliers de Nouvelle-Aquitaine.

Des patients allongés dans des civières

Le premier doit partir de Mulhouse, direction Poitiers, avec 12 malades à son bord. Ils seront répartis à l’arrivée entre plusieurs hôpitaux des environs. Le second train, transportant 24 patients, rejoindra Bordeaux puis Bayonne depuis Nancy. Tous dans état grave, les patients voyageront allongés dans des civières installées au-dessus des sièges passagers, avec leurs respirateurs posés sur les porte-bagages.

"Dans chaque voiture de TGV, au niveau de la partie basse, sont installées les salles de réanimation. Quatre patients y sont installés, avec huit soignants qui prennent soin d’eux. C'est comme une unité hospitalière, sauf qu'elle se déplace à 300 km/h", décrit le professeur Calry, chef du Samu de Paris, qui a conçu ce train sanitaire avec la SNCF.

Une centaine de personnes mobilisées

Au chevet des malades, des équipes du Samu, du personnel médical et paramédical : en tout, une centaine de personnes sont mobilisées pour permettre au service de réanimation du Grand-Est de souffler. Les patients sont attendus dans leurs établissements provisoires dimanche en fin de journée et devraient y rester entre 15 jours et trois semaines.