hôpitaux réanimation Coronavirus Covid-19 1:22
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Romane Hocquet, édité par Mathilde Durand
Le plan blanc renforcé a été activé pour les établissements hospitaliers en Ile-de-France. Pour faire face à la résurgence de l'épidémie de coronavirus, les hôpitaux publics et les cliniques privées se sont rapprochés, bien mieux qu'au printemps. Le secteur privé contribuerait à la prise en charge de 30% des patients en réanimation. 

La situation épidémique du Covid-19 se dégrade encore. Olivier Véran, ministre de la Santé, a annoncé la mise en état d'alerte maximale dès samedi de Lyon, Lille, Grenoble et Saint-Etienne. En Ile-de-France, l'ARS a mis en garde : "les hôpitaux et les cliniques doivent se préparer à une marée très forte de nouveaux malades". Pour faire face à cette situation de crise, notamment en Ile-de-France où le plan blanc renforcé a été activé, le partenariat public-privé a été relancé.

"Le partenariat entre le public et le privé est beaucoup plus fluide parce qu'on bénéficie de cette expérience de la première vague", explique Yolande Di Natale, directrice d'un établissement en Seine-Saint-Denis, département en alerte maximale.

Les patients Covid occupent la moitié de son service de réanimation, alors pour avoir de l'aide, la directrice a relancé ses contacts dans le privé. "Par rapport au début de la première vague, on se connait, on a appris à se connaître. On a tous nos portables, nos WhatsApp donc on peut solliciter nos partenaires privés sans aucun problèmes", poursuit Yolande Di Natale.

 

 

Des transferts en cas de besoin

Parmi les réponses positives, celle de Jean-Philippe Gambaro, directeur d'une clinique voisine avec des lits disponibles. "Nos services des urgences sont en lien avec les urgentistes de Montreuil, ces échanges se traduisent par des transferts en cas de besoin." Une collaboration dont se félicite Lamine Gharbi, président de la fédération de l'hospitalisation privée. "Le secteur privé contribue à la prise en charge de 30% des patients de réanimation."

"Nous ne sommes plus en second rideau ou en renfort, c'était le cas en mars dernier quand on nous appelait lorsque les hôpitaux étaient saturés, ce qui était une erreur", poursuit Lamine Gharbi. Une solidarité pour partager les lits, mais pas le personnel, partout en sous-effectif. L'un des directeurs de clinique change de ton : "Là, c'est chacun pour soi."