Au plus proches des personnes les plus vulnérables face au coronavirus, relais d'information pour médecins et familles, les auxiliaires de vie affirment pâtir d'un manque de soutien des autorités. "Depuis le confinement, et bien avant, on est complètement ignoré par les dirigeants, jamais contactés", alerte ainsi Gisèle Vissac, aide à domicile et assistante de vie libérale, invitée d'Europe 1 samedi.
Affirmant être confrontée au manque d'équipements et de directives, Gisèle Vissac dit avoir eu vent des consignes de sécurité grâce au concours d'une amie infirmière sur Paris. "Fin février, elle m'a dit 'je pense qu'il va se présenter quelque chose de catastrophique. Les bons gestes à adopter sont ceux-ci'".
Volontairement isolée
Exerçant sa profession entre Chablis et Auxerre dans l'Yonne, elle relate les contraintes qu'entraîne la distanciation sociale dans sa relation avec les patients. "Confinement oblige, nous allons chez les patients habillés comme il se doit, l'approche se fait plus verbalement." Une grande partie du suivi s'effectue désormais par téléphone.
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"C'était le moment ou jamais d'être là [...] Les patients et familles s'inquiètent énormément", affirme-t-elle, précisant qu'elle s'est volontairement isolée pour pouvoir continuer à exercer sa profession "auprès des personnes qui ont besoin de moi".