Emmanuel Macron pendant sa conférence de presse 1:25
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Jacques Serais, édité par Nathanaël Bentura , modifié à
Emmanuel Macron présentait son programme, au cours d'une conférence de presse, ce jeudi. Bien que le président sortant refuse de débattre avec ses adversaires, il ne s'est pas privé de multiplier les critiques et les tacles à leur égard, tout en maintenant une position de supériorité et sans exclure de potentielles alliances. 

La conférence de presse d'Emmanuel Macron, ce jeudi, lui a permis de présenter son programme, mais pas seulement. C'était aussi l'occasion pour le président sortant de tacler ses adversaires. Le candidat refuse de débattre avec ses concurrents, mais il veut bien sortir les griffes. Il ne veut pas de confrontation directe et il l'a rappelé : "Pourquoi faudrait-il que les choses changent pour moi ?" a-t-il demandé aux journalistes présents aux Docks de Paris, où se tenait l'événement. Mais à distance, il ne s'est pas privé de porter les coups. "Il y a des projets qui proposent aux Françaises et aux Français le repli", a-t-il pointé en visant Éric Zemmour, Marine Le Pen, mais aussi ses adversaires situés à gauche de l'échiquier pour mieux appuyer son propos et défendre son bilan.

"Qu'ont-ils été faire dans cette galère ?"

"J'ai décidé de porter une loi de programmation militaire qui a permis de réinvestir dans nos armées. Je me félicite que beaucoup de celles et ceux qui l'avaient alors critiqué, compte tenu de ce qui se passe aujourd'hui, puissent s'y ranger", a détaillé Emmanuel Macron. Le président candidat a également répondu à Valérie Pécresse, qui l'accuse de copier une partie de son programme : "Si à ce point ils ne savent se différencier du projet que je porte, qu'ont-ils été faire dans cette galère ?"

Cependant, il n'a pas écarté l'idée de proposer à sa concurrente de droite d'intégrer son potentiel futur gouvernement : "Moi, je n'exclus rien." Un baiser de la mort politique pour Valérie Pécresse, dont l'entourage subit les foudres du président sortant. 

Le dernier en date, Gérard Larcher, le troisième personnage de l'État, qui estimait que l'absence de campagne posait une question de légitimité. "Un président du Sénat. ne devrait pas dire ça", a condamné le chef de l'État. Le ton posé, mais le fond acerbe, Emmanuel Macron est dans l'arène et l'animal politique montre désormais les crocs.