Gérard Larcher 3:39
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Manon Fossat , modifié à
Sur Europe Matin mardi, le président du Sénat, Gérard Larcher est revenu sur la guerre en Ukraine, qui bouscule la campagne présidentielle en France. Il a estimé que si Emmanuel Macron est réélu alors qu'il n'y a pas eu de débat ni de projet, sa légitimité pourrait être remise en question au cours de son mandat.

En Ukraine, les troupes russes continuent de patiner pour avancer alors que l’armée ukrainienne se débat. Invité sur Europe Matin mardi, le président du Sénat, Gérard Larcher, est revenu sur la situation en Ukraine et sur le soutien de l'Union européenne en pleine campagne présidentielle en France. Il a estimé qu'il n'est pas question "de mettre la démocratie entre parenthèses" et a estimé qu'il y a eu une "scénarisation" de la crise par Emmanuel Macron. 

"Nous avons assisté à une scénarisation de la crise de la part du président de la République. Mais je pense qu'aujourd'hui, face à cette crise la réponse est l'unité", a affirmé Gérard Larcher, avant de préciser que "l'unité n'est pas un blanc-seing". "C'est la raison pour laquelle c'est la responsabilité du Parlement de contrôler, de débattre et de proposer."

De possibles crises de légitimité lors du prochain mandat

Le président du Sénat a également estimé que les candidats doivent tous se positionner sur le dossier ukrainien. "Celui qui n'est pas candidat est celui qui a la responsabilité exécutive, ce qui est quand même un paradoxe. Nous sommes à cinq semaines et demi de l'échéance du premier tour," a-t-il rappelé, "et s'il n'y a pas de débat, de bilan, de projet et que le président est réélu, alors ce sera dans une forme d'omission démocratique avec un risque de légitimité au cours du mandat."

 

Le président du Sénat a également indiqué que même si tous les esprits sont tournés vers la guerre en Ukraine, il faut tout de même prévoir l'avenir du pays pour les cinq ans à venir. "C'est indispensable dans une démocratie. Et les risques sont que dans quelques mois il y ait des crises de légitimité. Donc ce débat doit avoir lieu et doit être engagé. C'est pourquoi ma candidate Valérie Pécresse poursuit sa campagne avec détermination."