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Laurent Wauquiez : «Il faut en finir avec nos divisions»

Mayalène Trémolet (service politique) - Mis à jour le . 2 min
Laurent Wauquiez : « Il faut en finir avec nos divisions »
Laurent Wauquiez : « Il faut en finir avec nos divisions » © Adnan Farzat / NurPhoto / NurPhoto via AFP

Dans un entretien accordé au "Figaro", le chef de file des députés Les Républicains, revient sur les deux dernières semaines, durant lesquelles la droite s’est déchirée. Le député de Haute-Loire tend la main à Bruno Retailleau, et revient sur la ligne du parti face au prochain budget.

La crédibilité de la droite a disparu. C’est le bilan que relève Laurent Wauquiez après quinze jours de divisions sur la conduite à tenir face au gouvernement Lecornu II. Alors que Bruno Retailleau avait fixé pour ligne, validée par le bureau politique, un soutien sans participation au gouvernement, six membres du parti ont néanmoins accepté des postes ministériels, à l’image du député Vincent Jeanbrun par exemple, nommé au Logement et à la Ville, ou d’Annie Genevard, qui conserve son poste à l’Agriculture.

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Une division conjuguée à celle sur le sujet de la censure. Lorsque les députés LR ont effectivement refusé à la quasi unanimité de la voter, plusieurs poids lourds du parti, à l'instar du vice-président du parti François-Xavier Bellamy ou bien le maire de Cannes David Lisnard, se sont placés en opposition. 

"Ma famille politique va mal"

"Ma famille politique va mal", assure ainsi Laurent Wauquiez à l'aune des évènements. Loin d’accepter l’hypothèse d’une "nécessaire rupture avec la macronie", le député condamne une série d’erreurs, mais appelle désormais à en finir avec les divisions.

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Celui qui assure "avoir essayé de se tenir à distance des divisions, de ne pas les nourrir, et de plaider pour l’apaisement", affirme avoir "détesté ce qu’il s’est passé" et regrette l’image "d’incohérence" donnée par la droite à ses électeurs. Sur le positionnement de ses députés, le président de la Droite républicaine au Palais Bourbon rappelle leur liberté, et souligne que "ce sont eux qui seront en première ligne en cas de dissolution".

Quant à une hypothétique censure, le chef de file des élus LR la rejette en bloc, au nom de la stabilité : "Nous ne sommes pas du côté du chaos, de ceux qui, à LFI ou au RN, veulent faire tomber un gouvernement". Le parlementaire en veut pour raison que "c’est un acte lourd qui coûte des milliards à la France".

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Une primaire pour rassembler la droite

Son objectif est désormais clair. Laurent Wauquiez entend obtenir un maximum de gains au fur et à mesure des discussions à l’Assemblée nationale. Le député place d'ailleurs comme priorités, la lutte contre l’assistanat, la revalorisation du mérite, ou encore l’instauration d’une allocation sociale unique, pour plafonner les aides sociales à 70% du SMIC.

Par ailleurs, c'est bel et bien en 2027 qu'aura lieu "la grande explication", aux yeux de Laurent Wauquiez. Et pour cause, à ce stade de la course à la présidentielle, personne ne parvient à se démarquer à droite. Un bilan qui le pousse à s'imposer comme le candidat naturel. 

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L'ancien président des Républicains appelle donc à la formation d'une grande primaire de la droite, allant de Gérald Darmanin à Sarah Knafo, en passant par Sébastien Lecornu. Et si le député de la Haute-Loire ne répond pas directement sur sa propre participation à cette primaire, il résume : "Ce que je veux, c’est sortir mon pays de la décadence. Je ferai tout pour".