Avec la non-censure actée du gouvernement Lecornu, Les Républicains sont plus divisés que jamais
Chez les Républicains, on ne parvient toujours pas à s'entendre. Seulement quatre députés ont voté l'une ou l'autre des deux motions de censures. Après plusieurs jours durant lesquels le parti s'est déchiré sur la conduite à tenir, ce sont finalement les députés LR qui ont eu le dernier mot. Et le parti est toujours dans l'impasse.
Plus que jamais, la droite est fracturée en deux camps : celui de Laurent Wauquiez et de sa quarantaine de députés d'une part, et celui de Bruno Retailleau, regroupant le Sénat, les cadres et les adhérents du parti d'une autre part.
Malgré la non-censure de la quasi totalité des élus LR ce jeudi matin, le président du parti maintient sa condamnation de la suspension de la réforme des retraites annoncée par le gouvernement.
"Nos adhérents déchirent leur carte car ils se sentent trahis"
Conséquence, les électeurs de droite se plaignent aujourd'hui d'une absence de cap. Dans les boucles internes, qu'Europe 1 a pu consulter, on craint une débâcle. "Nos adhérents déchirent leur carte car ils se sentent trahis", déplore un responsable local, photo à l'appui.
Il faut dire que consultés en début de semaine sur la question de la participation au gouvernement, pas moins de 74% des encartés LR se sont prononcés contre cette participation, actant une volonté de rupture avec le gouvernement de Sébastien Lecornu. Ce qui n'a pas empêché les six nouveaux ministres LR d'intégrer l'équipe gouvernementale.
Ces ministres sont désavoués même par nos électeurs qui dénoncent un cirque, souligne un poids lourd du parti qui résume la situation de la sort : "Notre base n'y comprend plus rien."
