Gouvernement Lecornu : que pensent les électeurs LR de la position de leur député ?
La semaine dernière, le Premier ministre Sébastien Lecornu a échappé à deux motions de censure déposées par le Rassemblement national et LFI. Le chef du gouvernement le doit notamment au Parti socialiste et aux Républicains qui ont voté contre, à quelques exceptions près. Mais alors, que pensent les électeurs LR de la position de leurs députés ?
Nouvelle épreuve de taille pour le gouvernement Lecornu. Cette semaine, l’Assemblée nationale étudie le projet de finances. Le Premier ministre a échappé à deux motions de censure déposées par le Rassemblement national et La France insoumise la semaine dernière. Notamment parce que le Parti socialiste et les Républicains (à quelques exceptions près) ont voté contre.
Le gouvernement obtient donc un sursis et la réforme des retraites est suspendue. Mais alors, que pensent les électeurs des Républicains de la position de leurs députés ? Pour l’occasion, Europe 1 est allée leur poser la question dans la circonscription de Saverne.
"J’étais très déçue"
Comme la quasi-totalité des députés LR, Patrick Hetzel, élu à Saverne depuis 13 ans, a voté contre la censure du gouvernement. Et certains de ses électeurs approuvent sa décision. "On va faire à chaque fois la censure, la censure, la censure ? Et on en arrive où ?", réagit Béatrice. Pour René, "il fallait quand même laisser une fois la chance à un gouvernement, qu’on ait un peu de stabilité".
En revanche, d’autres électeurs sont bien plus critiques. "Pourtant j’ai la plus haute estime pour Monsieur Hetzel, mais là, on sombre dans de la politique politicarde. J’étais très déçue", avoue Fabienne. Notamment car le député consent de ce fait à la suspension de la réforme des retraites. "C’est la gauche qui commande alors, qui dirige ?", s'interroge Béatrice qui ajoute : "ne pas comprendre qu’il faut réformer les retraites, c’est être d’un mélange de stupidité et de paresse".
Patrick Hetzel, député LR de Saverne, assume sa position. "J’ai parfaitement conscience qu’il n’y avait plus de choix idéal. Renverser le gouvernement aurait simplement contribué à créer encore de l’instabilité. Cela nous empêchait de débattre du budget", justifie-t-il. Et il promet de rester extrêmement exigeant et attentif lors de l’examen du projet de loi de finances.